Dans son studio exploité depuis 2022, elle propose des cours individuels et collectifs ou des stages conviviaux qui séduisent de plus en plus d’amatrices.

Affiliée à la Fédération Française de Danse, la discipline est sortie depuis plusieurs années de l’univers du striptease et des clubs un peu glauques pour devenir une activité sportive à part entière. Le regard des autres à la campagne, moins anonyme que le milieu urbain, peut encore freiner certaines femmes à la pratique de la pole dance. On compte à ce jour environ 40 000 adeptes en France, car même si les hommes commencent à s’y adonner, ils restent largement minoritaires.

“J’ai un passé de gymnaste qui m’a physiquement bien aidé et j’ai appris sur le tas comme toutes. Il n’y a pas de formation reconnue par l’État”, confie Camille de Haas.
Camille de Haas, dans une figure typique de la Pole Dance.

Pour pratiquer à son niveau, une alchimie entre force et souplesse s’avère nécessaire. Elle passe alors six ans à Paris pour y donner des cours et participer à des compétitions en France et en Europe, afin de se faire connaître dans ce milieu. “J’ai la chance aujourd’hui de vivre de ma passion. J’ai poursuivi pendant une année à Strasbourg, où j’ai entendu parler de cette école au Bizot”, se souvient Camille.

Elle pose ses valises au village en 2022, bien décidée à démocratiser ce sport dans ce Haut-Doubs qu’elle apprécie. Son studio est ouvert à tous même sans passé sportif. “Je fais évoluer chacun à son rythme et je pratique un mélange de pole dance et de danse contemporaine”, précise-t-elle.

Entre 30 et 40 élèves fréquentent son studio. Elles ont entre 20 et 50 ans, l’une d’entre elles particulièrement douée est même âgée de 65 ans. “Après les inévitables exercices d’échauffement et de gainage, je les fais travailler par deux à la barre en toute sécurité. Il s’agit quand même d’une discipline acrobatique où on se retrouve très souvent la tête en bas”, note la jeune femme. “J’aime aussi cet environnement féminin proche de la sororité qui permet de créer des amitiés, de l’entraide et du bonheur de se retrouver pour partager un enthousiasme commun.

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En plus de ses cours réguliers, Camille organise des week-ends de stage. Ses élèves peuvent venir de très loin et elle mobilise les gîtes du secteur pour les loger. “Je crois qu’elles apprécient le travail effectué mais aussi la convivialité de nos balades, de nos apéros à l’Éco’lette (café éco-citoyen voisin du studio) et des raclettes qui ponctuent nos soirées”, s’amuse Camille. Staffie, l’une des participantes au stage qu’elle organise ce prochain week-end nous rejoint pour une démonstration. “Pour arriver à un bon niveau, il faut être solide et avoir une grosse préparation”, avoue-t-elle. C’est Maureen qui vient d’arriver pour son cours hebdomadaire, qui aura le mot de la fin : “Je pratique depuis trois ans. Je cherche à me renforcer au niveau musculaire et c’est tellement agréable de se retrouver dans un groupe où l’on se sent bien ! C’est une activité que je conseille à toutes !”

Staffie, sécurisée par Camille dans une figure acrobatique.

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