Légende : Monseigneur Jean-Luc Bouilleret (à gauche), accompagné des deux prêtres de Saint-Ferjeux, posent devant l’entrée rénovée.

(Reportage réalisé avant le confinement)
C’est un havre de paix attenant à la basilique Saint-Ferjeux. Derrière un grand mur en pierre se cache la “maison paroissiale”, rue de la Basilique, jadis appelée “Le presbytère”. Peu ouverte aux croyants jusque-là, l’immense bâtisse dont le cachet a été préservé “s’ouvre” aux mouvements, associations paroissiales, réception après les mariages ou enterrements, et abrite toujours les appartements réservés aux prêtres. Cela a été rendu possible grâce à l’Unité paroissiale Saint Ferréol-Saint-Ferjeux qui a entrepris une lourde rénovation au prix d’un investissement de 360 000 euros. Le fruit d’un long et fastidieux projet qui a débuté en décembre 2006 quand un compromis de vente du bâtiment situé au 26, rue de la Basilique avec une parcelle de terrain de 30 ares y attenant. “Après quelques péripéties liées au contexte économique (crise de 2008), la vente est signée en 2009 à un promoteur immobilier, se souvient Claudine Socié, trésorière de la pastorale. La rentrée d’argent déposée à la Caisse des dépôts du diocèse est partiellement destinée à la réhabilitation du presbytère, qui devra accueillir un ou plusieurs prêtres. Notre budget paroissial n’est pas impacté par ces travaux, et ne le sera pas pour les douze années à venir car nous avons souhaité conserver nos réserves réumunérées et souscrire un emprunt sur 12 ans, à taux fixe” poursuit la bénévole. De quoi rassurer les fidèles qui trouvaient cette rénovation trop “clinquante”. Un temps, le conseil diocésain des affaires économiques a proposé la création de studios dans les combles pour accueillir des jeunes, projet abandonné car jugé “trop audacieux.”
Outre le bureau du Père François, on retrouve dans ce lieu transpirant l’histoire deux salles de réunion et un oratoire. “Cette maison est un lieu qui doit vivre au service de la Pastorale. C’est un investissement pour les générations futures et un endroit où nous avons des projets comme la création d’un jardin écologique, solidaire... Ce n’est plus la maison du curé mais celle des paroissiens” commente le Père François, arrivé ici en 2019.
Inaugurée en présence de l’archevêque Monseigneur Jean-Luc Bouilleret, la maison est dotée de magnifiques tableaux dont celui de la décapitation de Saint-Ferréol et Saint-Ferjeux. Elle est résolument tournée vers l’avenir.

Le Père François (à droite) remercie les bénévoles.
L'oratoire.

Le Père François dispose d'un nouveau bureau et d'une bibliothèque.

Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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