Ce projet piloté par le Conservatoire des espaces naturels de Franche-Comté comprend la pose de clôtures et l’aménagement d’une zone d’abreuvement pour que les vaches puissent boire sans dégrader les berges et la qualité de l’eau

Le conservatoire d’espaces naturels de Franche-Comté est gestionnaire depuis 2016 de plusieurs parcelles en zone humide, situées près du Doubs, au lieu-dit Derrière-l’Étang sur la commune de Rochejean. “Cela représente aujourd’hui une zone de 3 hectares qui fait l’objet d’un document de gestion validé par le comité scientifique du C.E.N. Ce document donne un axe de travail sur 10 ans. Un état des lieux a été réalisé pour déterminer alors les actions à entreprendre. L’idée générale étant de maintenir la fonctionnalité et le bon état du site et de son réseau hydrographique”, explique Alice Buttin, chargée d‘étude au conservatoire.

L’entreprise F.C.E. de Levier a réalisé les travaux qui ont duré trois jours.

L’inventaire de cette zone humide a révélé l’existence d’une source d’une grande pureté, alimentant un ruisseau à truites fario qui traverse toute la zone humide pour se jeter finalement dans le Doubs. Le petit cours d’eau abreuve des vaches Highland Cattle. “Quand on a découvert cette source qui est active même en période de sécheresse, on s’est rapproché de l’éleveur concerné pour lui expliquer les risques et les enjeux. Il s’est montré compréhensif. On a pu engager l’opération de protection du ruisseau et de la source ainsi que l’aménagement d’un point d’abreuvement en concertation avec les propriétaires et les services de l’État : O.F.B. au titre de la police de l’eau et D.D.T. pour le volet agricole”, poursuit Alice Buttin.

Un linéaire de 100 mètres de clôture a été posé autour du cours d’eau.

Les travaux ont été réalisés début septembre par l'entreprise F.C.E. de Levier. À savoir la pose d’un linéaire de 100 m de clôture autour du cours d’eau et une adaptation du terrain pour créer ce point d’abreuvement qui permet aux bêtes de boire sans mettre les pieds dans l’eau. “Les vaches se sont approprié le dispositif assez spontanément. À partir de là, on va laisser faire la nature.” Un suivi de couvert forestier régulier et, occasionnellement, un entretien dans les années à venir de la zone inaccessible au bétail permettront de surveiller l’évolution de la végétation et de garantir la fonctionnalité du dispositif. “On sait que le couvert végétal bien maîtrisé est bénéfique au ruisseau, en lui apportant par exemple de l’ombrage en période de forte chaleur. On observera par exemple, la durée de vie des clôtures au contact de vaches qui apprécient de s’y gratter.”

Ces travaux d’un montant de 9 500 euros ont été financés par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse et le Plan d'accélération de l’investissement régional en Bourgogne-Franche-Comté.

“On a nivelé la pente et posé des madriers pour délimiter le point d’abreuvement”, explique Alice Buttin, chargée de mission au Conservatoire des espaces naturels de Franche-Comté