Alors que le bonhomme de Carnaval s’est embrasé dans la nuit mortuacienne le 17 février, fidèle à une habitude renouvelée d’année en année par les jeunes de 20 ans, la Ville de Morteau envisage de demander le classement de cette tradition locale au Patrimoine culturel immatériel de France. De quoi s’agit-il ? Cette distinction délivrée par le ministère de la Culture français englobe “des pratiques et savoirs dont chacun hérite en commun, et qu’il s’efforce collectivement de faire vivre, recréer et transmettre” décrit le ministère.

Une interclasse des conscrits va bientôt être créée pour porter ce projet d’inscription (photo d’archive D.R.)

“Nous avons fait acte de candidature auprès du ministère de la Culture pour inscrire cette fête des Conscrits de Morteau au Patrimoine culturel immatériel en France au titre des pratiques sociales, rituels et événements festifs. L’objectif n’est pas de sanctuariser la fête pour l’éteindre mais de la sauvegarder et de trouver de manière collective, des actions et des préconisations pour la faire perdurer” note Martial Bournel-Bosson, élu mortuacien à l’origine de plusieurs ouvrages sur les conscrits. Ailleurs en France, là où une tradition des conscrits existe aussi, le Beaujolais et Villefranche-sur-Saône ont réussi à faire inscrire leur fête à ce patrimoine national. “Une interclasse va être créée dans les prochaines semaines pour porter ce dossier. Tous les anciens conscrits de bonne volonté et les présidents de classe sont invités à se rapprocher de moi” ajoute M. Bournel-Bosson.

Parmi les traditions les plus récemment inscrites à la liste du ministère de la Culture, on peut citer notamment les savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette de pain (2022), les fêtes de l’ours dans les Pyrénées (2022), les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art (2020), l’art musical des sonneurs de trompe (2020) ou encore les savoir-faire liés au parfum en Pays de Grasse (2018). 

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