Solidement ancrées dans le territoire du Haut-Doubs, les deux entreprises Vuillemin, l’ébénisterie et les Ateliers du feu, célèbrent cette année leurs 140 ans d’existence. Retour sur une saga familiale où le savoir-faire manuel se transmet de père en fils.

Les entreprises Vuillemin fêtent leurs 140 ans

Si aujourd’hui les deux entreprises Ébénisterie Vuillemin et les Ateliers du feu sont chacune bien installées dans la région, elles puisent les deux leur origine il y a 140 ans auprès d’un seul homme : Amédée Vuillemin, l’arrière-grand-père des actuels gérants, Laurent pour l’ébénisterie et Benoît pour la ferronnerie avec les Ateliers du feu.

De gauche à droite, Laurent de l’ébénisterie, Benoît des Ateliers du feu, et Maxime, le fils de Laurent, perpétuent le savoir-faire familial vieux de 140 ans.

Les deux petits-cousins poursuivent les activités de leur aïeul dans les locaux historiques à Grand’Combe-Châteleu, tout en suivant l’évolution de la société. En 1883, Amédée crée officiellement l’entreprise qui travaille le bois et la forge. “Au départ, c’était une taillanderie, relate Benoît Vuillemin. Sauf qu’une hache sans manche, ça ne sert pas à grand-chose. Alors ses enfants se sont mis à l’ébénisterie. ça a longtemps été plus une tournerie qu’une ébénisterie.” C’est là que deux entreprises voient le jour. La forge, quant à elle, existait déjà depuis 1863 avec le propre grand-père d’Amédée.

René Vuillemin, petit-fils du fondateur Amédée, père de Laurent et grand-père de Maxime, les deux actuels gérants de l’ébénisterie Vuillemin, exerçait encore l’activité de tournerie sur bois.

Parmi les nombreux enfants d’Amédée, Joseph gère la forge, Clovis les manches à outils et Robert le bois au début du XXème siècle. L’activité de fabrication des outils a continué jusqu’en 1999, date de la retraite de Claude, le père de Benoît. “C’était une activité à bout de souffle”, souligne Benoît qui dans ses Ateliers du feu travaille la ferronnerie et la métallerie dans la création d’escaliers, de garde-corps, de grilles... Il complète également le travail d’ébénisterie de son petit-cousin Laurent avec des structures en métal. Ce dernier est arrivé dans l’entreprise en 1986 au côté de son père René avant de reprendre en 1998 ce qui était alors la tournerie Vuillemin. “On travaille à la commande, on est spécialisé dans les tables à rallonge. Nous faisons toujours les tabourets dont les tabourets à vis d’horlogerie. Nous ne travaillons pas en sous-traitance mais directement avec des entreprises qui ont des besoins”, raconte Laurent.

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Si le rayonnement de l’ébénisterie dépasse largement le Haut-Doubs pour séduire la clientèle nationale et internationale, grâce notamment à la vente en ligne, une seule chose reste immuable : l’appartenance à la famille Vuillemin, de père en fils. L’ébénisterie est aujourd’hui gérée par Laurent, Christelle et leur fils Maxime qui les a rejoints en janvier dernier.

À 25 ans, après des études de commerce et de droit, le jeune homme qui a grandi dans les copeaux de bois, apprend doucement à prendre la suite de son père Laurent. Sa vision à l’avenir ? “Garder les produits phares, s’étoffer et peut-être toucher plus de monde de manière intelligente. Le bouche-à-oreille fonctionne mais n’est plus suffisant. Les gens reviennent beaucoup aujourd’hui à la qualité.” “Il y a cinq-dix ans, ils ne demandaient jamais l’origine du bois, contrairement à maintenant”, abonde Laurent.

Vendredi 6 octobre au soir et samedi 7 octobre, journées festives à l’occasion des 140 ans

Si le savoir-faire des entreprises Vuillemin, forge et ébénisterie, se nourrit de 140 d’expérience, elles impriment leurs marques, résolument ancrées vers la modernité. Pour découvrir leurs créations et leur épopée familiale, les Vuillemin célèbrent leurs 140 ans les 6 et 7 octobre prochains.


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