Elle propose de se réapproprier tout ce que la nature peut offrir en redonnant ses lettres de noblesse à la cueillette sauvage et à une cuisine végétarienne créative.

Titulaire d’un diplôme d’école de commerce, Lucie Saint-Voirin a exercé dans un premier temps dans l’industrie du luxe. “C’était une chouette expérience, mais vide de sens. J’avais l’impression de subir ma vie. Plusieurs rencontres décisives m’ont alors permis de décider quel sens donner à ma vie”, déclare-t-elle.

Lucie Saint-Voirin dans son repaire en pleine nature de Montjoie-le-Château.

Une passion transmise

“La cuisine m’a toujours passionnée, probablement par transmission familiale, mais aussi par le goût du partage et l’envie de prendre soin de soi et des autres. Mettre de l’amour dans une tâche quotidienne m’enchante”, ajoute-t-elle.

Elle croise des botanistes qui lui font réaliser l’existence d’une multitude de plantes comestibles aux saveurs exotiques et si différentes des fruits et légumes habituels. “Tout était sous mes pieds disponible presque tout le temps. Tant qu’on voit du vert, il y a des végétaux gratuits à manger”, poursuit Lucie.

Une reconversion professionnelle

Elle se forme avec l’ethnobotaniste François Couplan, une référence en matière de plantes sauvages comestibles, et décide d’une reconversion professionnelle totale. Elle s’installe avec son compagnon Laurent Soler, architecte paysagiste et formateur en permaculture, dans une charmante maison surplombant le village. Elle fonde alors “Nascaya” en offrant également d’autres activités visant à recréer du lien avec le vivant.

Partager ses connaissances

Des apprentissages de 3 à 5 jours sont dispensés pour la reconnaissance, la cueillette et la cuisine des plantes. “C’est un domaine qu’il faut aborder sérieusement. Certains végétaux sont toxiques ou souffrent de maladies parasitaires. Il faut également prendre en compte la préservation du milieu pour l’avenir et respecter les espèces protégées. Enfin, certaines plantes comme l’ortie par exemple ne se cueillent pas et ne se cuisinant pas de la même façon au fil des saisons”, précise la jeune femme.

Valoriser les produits locaux

Ses compétences sont mises au service de restaurateurs français ou suisses et de lycées hôteliers, où elle conçoit une cuisine végétarienne locale de saison. “Les fruits et légumes standardisés que nous sert la grande distribution sont pauvres en nutriments, à tel point qu’un tiers des Européens sont carencés en vitamines, minéraux, protéines ou fibres”, s’insurge-t-elle.

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Transmettre les savoirs

Elle organise donc des ateliers ou des journées découverte aux enfants, parents et grands-parents dans sa vallée paradisiaque. Elle leur propose de devenir plus autonomes vis-à-vis de l’alimentation en favorisant des produits sains. En effet, la transmission entre générations sur les richesses de la nature ne fonctionne plus de nos jours. Les professionnels de la nature et des espaces verts font également appel à elle pour des formations aux plantes sauvages alimentaires.

Faire connaître ses livres

Auteure d’un livre de cuisine, malheureusement indisponible pour le moment, Lucie Saint-Voirin prépare un nouvel ouvrage pour le printemps 2024. Pour plus d’informations sur les activités proposées : https://nascaya.com.


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