Après le transport d’utilité sociale, l’association “Rebon” s’attaque à la fracture numérique qui handicape une partie non négligeable de la population.

L’illectronisme est un néologisme apparu en France au début du siècle. Il se définit par une maîtrise insuffisante des compétences numériques de base, nécessaires à tout un chacun, pour effectuer de manière autonome les actes de la vie courante. En recul depuis 2019, ce fléau social affecte encore aujourd’hui plus de 15 % de nos concitoyens. Même si les seniors sont davantage concernés, les moins diplômés et les plus modestes, de toutes les classes d’âge, pâtissent de ce phénomène.

L’inauguration de “Re Num” le 24 janvier dernier avec Victor Barthoulot, Éric Chardon, Christine Bouquin et Jean-Marc Lerat (photo Département du Doubs - Benoît Grosjean).

“C’est dans le cadre des trois grands objectifs de “Re Bon” que “Re Num” a été initié au sein de la Recyclerie : insérer professionnellement des salariés en difficulté, donner une seconde vie à de nombreux objets et sensibiliser le public à une consommation raisonnée”, précise Céline Renaud, directrice de la structure. Christine Bouquin, présidente du Département s’était déplacée pour l’inauguration. “J’aime quand les paroles deviennent des actes. On ne lâche rien et on ne laisse personne au bord du chemin, c’est la solidarité qui nous anime tous au quotidien”, plaide-t-elle devant les élus locaux, salariés et bénévoles.

Le grand écran numérique dans la nouvelle salle dédiée aux formations.

Le Doubs, La Poste, les communautés de communes du Pays de Maîche et du plateau du Russey ainsi que la Caisse Primaire d’Assurance Maladie ont contribué financièrement à la réalisation du projet. Une salle avec 8 postes de travail et un écran de grande taille a été créée à cet effet. “Nous bénéficions des compétences de nombreux bénévoles et utilisons des logiciels libres d’accès (Linux, système d’exploitation gratuit) afin de contenir nos coûts de fonctionnement”, ajoute Céline Renaud.

C’est en partenariat avec les espaces “France Services” de Maîche et du Russey, ainsi que de l’Étape Numérique de La Poste à Saint-Hippolyte que “Re Num” entend donner la possibilité à tous d’utiliser de façon autonome les outils devenus incontournables (ordinateurs, tablettes, téléphones...). L’endroit se veut un tiers lieu destiné à favoriser convivialité et lien social. “Nos sessions d’accompagnement permettront aux participants d’aborder les démarches administratives, les moyens de communication, la rédaction de courriers, la sécurité sur Internet, les achats en ligne... sans oublier la sensibilisation sur les impacts du numérique pour la planète”, détaille Victor Barthoulot, un des bénévoles fortement impliqué dans le projet.

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“Re Num” s’est aussi donné pour mission de recycler des ordinateurs réformés par certaines entreprises ou administrations et de les mettre à disposition de tous à prix contenu. Cette nouvelle activité offre un moyen supplémentaire d’insertion pour les salariés. Ils pourront se familiariser à l’accueil téléphonique et à la gestion des plannings des séances régulières organisées dans ce nouveau local. “Notre structure, c’est un peu une bretelle d’accès à l’autoroute. On y monte en compétence, on prend de l’assurance et on peut s’engager sur une nouvelle voie professionnelle en toute sécurité”, conclut Jean-Marc Lerat, le président de Re Bon.


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