Le CCAS de Morteau fait face à des témoignages de malaise social.

Les seniors et les étudiants font partie des publics particulièrement touchés par la crise sanitaire et ses conséquences. Le CCAS de Morteau tente d’innover pour répondre aux nouveaux besoins.

Parmi les actions nouvelles, un groupe de parole qui se réunit une fois par mois. Ici, un café connecté qui a eu lieu le 18 mars dernier.

“La crise sanitaire a entraîné une crise sociale qui risque d’entraîner elle-même une crise économique. Nous devons nous adapter et trouver des solutions pérennes” constate Marie Bonnet, conseillère déléguée aux affaires sociales à la Ville de Morteau et chargée notamment du CCAS. “On sent en effet depuis la fin de l’année dernière surtout, de nouvelles demandes, de nouveaux publics” confirme Léa Guillaume, la directrice de la structure. Parmi les actions nouvelles mises en place par le CCAS, il y a un groupe de parole créé fin novembre et qui réunit, à raison d’une séance par mois, un petit groupe de 8 personnes. “Son but est de parler du mal-être face à la crise et de lutter contre l’isolement” résume la directrice. La dernière séance du 11 mars devait être consacrée au thème “Vivre l’instant présent”.

Un soutien psychologique pour les jeunes.

Des actions nouvelles, cette fois en direction des lycéens de Morteau, ont été engagées. Avec d’abord un autre groupe de parole destiné à recueillir les témoignages et tenter de dissiper le malaise ressenti par certains lycéens et étudiants.Nous devrions démarrer dès ce printemps sous forme de rencontres en extérieur.” Toujours dans cette thématique étudiante, le CCAS mortuacien met en place et finance un dispositif psychologique en lien avec les infirmières scolaires. “Plusieurs jeunes en ont déjà bénéficié. Nous finançons à hauteur de 45 euros une séance chez un psychologue. Le reste à charge pour le jeune n’est que de 5 euros. Ces jeunes sont en général orientés par l’infirmière scolaire.

Les chèques alimentaires en augmentation.

Les aides alimentaires fournies par le CCAS sont elles aussi en augmentation, notamment depuis décembre dernier. “8 personnes supplémentaires en ont bénéficié sur le seul mois de janvier. Cela concerne essentiellement des travailleurs précaires.” Le montant de ces chèques alimentaires va de 30 à 180 euros selon la taille de la famille concernée. “Le CCAS y consacre une enveloppe de 6 000 euros par an” note Marie Bonnet. Des associations partenaires du C.C.A.S. sont également sollicitées davantage depuis l’an dernier. La Croix Rouge par exemple a pris racine à Morteau, pour l’instant dans des locaux provisoires rue de la Glapiney, tandis que les Restos du cœur et le secours catholique déjà présents depuis de nombreuses années à Morteau voient le nombre de demandeurs orienté à la hausse. “Nous travaillons également à la mise en place d’une aide aux devoirs pour les élèves qui ont décroché. Il y en a eu un certain nombre au moment du premier confinement. Ce système pourrait être pérennisé en septembre avec l’aide d’un réseau de bénévoles” ajoute la directrice du CCAS. Les bonnes volontés sont donc les bienvenues pour venir appuyer cette nouvelle mission que se donne le CCAS, une structure plus que jamais indispensable dans le contexte actuel.

Renseignements et inscriptions aux actions au 03 81 68 56 86


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