Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, l’association humanitaire franc-comtoise a déjà envoyé là bas une trentaine de camions contenant surtout du matériel pour les hôpitaux. Elle a plus que jamais besoin de dons pour assurer l’envoi de fournitures.

Autoclaves, couveuses, lits médicalisés, médicaments, respirateurs… La liste des besoins de l’association Ukraide, qui vient au secours des populations meurtries par la guerre lancée par la Russie de Vladimir Poutine en 2022, est longue. Et elle continue de s’allonger avec la tournure dramatique prise par le conflit. “La liste est mise à jour régulièrement grâce aux contacts que nous avons avec les associations locales et les hôpitaux. Nous savons qu’après les bombardements russes sur les centrales de production électrique, les Ukrainiens ont besoin de générateurs”, explique Bernard Lambert, retraité et bénévole d’Ukraide travaillant sur l’antenne de Morteau.

Les bénévoles mortuaciens devant un camion prêt à partir pour l’Ukraine.

Cette association franc-comtoise a été fondée en mars 2022, quelque temps après le déclenchement de l’offensive russe, par les docteurs Patrice Gayet et Pierre-Charles Henry pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens à la frontière polonaise et, surtout, aux hôpitaux d’un pays matraqué par les obus et dont la population, malgré son courage indiscutable, peine à apercevoir la lumière du soleil derrière les murs du métro de Kiev.

Pour apporter un modeste soutien, Ukraide, qui a reçu la médaille d’honneur de l’Assemblée nationale en avril 2023, envoie tous les mois un camion de 10 à 12 tonnes chargé de fournitures vitales pour les hôpitaux et la santé des Ukrainiens. En deux ans, une trentaine de livraisons ont pu être effectuées. “Les conducteurs, qui font ce travail bénévolement, partent de Saint-Vit puis font le trajet jusqu’en Pologne. Des routiers ukrainiens prennent le relais ensuite, précise Bernard Lambert. On est sûrs de la bonne réception du matériel quand les personnes sur place nous envoient des photos. On reconnaît facilement nos emballages, qui sont en grande partie des cartons à bananes réemployés, et notre scotch vert.”

Les bénévoles d’Ukraide à Morteau sont une douzaine à s’activer tous les vendredis après-midi, dans leur local prêté par la mairie, pour réceptionner les dons, les trier par catégories, les mettre en carton, puis les étiqueter en français et ukrainien. L’association humanitaire peut compter sur le soutien d’hôpitaux, comme le Centre hospitalier de Morteau, d’associations, à l’instar d’Emmaüs, ou de particuliers. Mais le transport des fournitures a un coût : pour convoyer une tonne de vêtements en Ukraine, il faut débourser 300 euros. Et Ukraide manque actuellement cruellement de “dons en numéraire”, comme le note Bernard Lambert. “Il faut rappeler que notre association est financée principalement par les dons. Les événements organisés par les bénévoles ne sont que des expédients”, insiste-t-il.


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