Un conseil municipal dématérialisé ce jeudi à Pontarlier

Dès l'annonce de sa réélection, le maire de Pontarlier avait fixé ses priorités sur la gestion de la crise sanitaire.

Comme annoncé au soir de sa victoire électorale, le maire de Pontarlier se concentre sur trois priorités : la crise sanitaire, les services municipaux et intercommunaux "vitaux" et le soutien aux acteurs économiques. Entretien.

La Presse du Doubs : Quel regard portez-vous sur le fonctionnement de la commune après trois semaines de confinement ?
Patrick Genre : Les méthodes de travail ont beaucoup évolué avec de nombreux échanges téléphoniques, des conférences audio et vidéo. On a annulé presque toutes les réunions physiques. On fait également régulièrement le point avec les élus de Pontarlier et le bureau de la CCGP. Ce jeudi se tiendra une séance du conseil municipal en présence des élus de la mandature précédente et de ceux qui prendront le relais dès l'installation de la nouvelle équipe. Ce conseil sera axé sur l'information autour du Covid-19. Il n'y aura aucun vote. On fera de même la semaine prochaine au niveau du Grand Pontarlier.

Vous tenez à maintenir le contact institutionnel ?
PG : Tout à fait, c'est important de préserver la vie démocratique. On a déjà eu l'occasion d'informer l'opposition actuelle. On a des réunions hebdomadaires avec les services, le CCAS... Le fonctionnement des collectivités s'organise sous la forme d'un Plan de Continuité de l'Activité qui mobilise entre 50 et 60 agents sur le terrain avec des rotations de personnel. Sans oublier ceux qui télétravaillent. Avec ou sans confinement, il faut continuer à ramasser les ordures ménagères, à gérer l'eau, l'assainissement, l'état civil, la sécurité. La vie continue malgré tout.

Comment la commune est impliquée dans la crise sanitaire ?
PG : Je participe tous les jours à plusieurs cellules de crise avec l'hôpital et la médecine de ville. Il s'agit de coordonner au mieux la prise en charge médicale des patients atteints ou pas par le Covid-19. Tous les matins à 10h30, on est convié à la cellule de crise pilotée par le préfet.

Le fonctionnement de la collectivité s'organise sous la forme d'un Plan de Continuité de l'Activité qui mobilise entre 50 et 60 agents sur le terrain avec des rotations de personnel

Et l'action sociale ?
PG : Elle s'organise par le biais d'une cellule de coordination sociale centralisée sur le CCAS en lien avec tous les acteurs qui œuvrent dans le champ des solidarités. On continue à distribuer l'aide alimentaire à Pontarlier et sur tout le Haut-Doubs. Avec le Département, on a trouvé des solutions d'hébergement adaptées à la situation pour les Sans Domicile Fixe. À souligner également, la chaîne de solidarité mise en place autour de la confection de masques et de surblouses. Plus de 300 personnes sont mobilisées dans cette opération.

Le soutien à l'économie reste une priorité ?
PG : On a déjà eu plusieurs réunions avec les représentants de l'activité économique. On réfléchit avec Bertrand Guinchard, le conseiller municipal délégué au commerce et à l'économie, sur différents leviers pour venir en aide directe.

Quelles pistes de réflexion ?
PG : La collectivité peut agir sur les droits de place réclamés aux commerçants sur le marché, quand ils installent une terrasse. On peut également adapter la fiscalité, les taxes... On n'oublie pas dans nos mesures le soutien au monde associatif qui souffre et va souffrir des contrecoups du confinement. Je pense par exemple au sponsoring.

Quel dispositif à été mis en place pour les enfants des soignants ?
PG : Ceux qui ont moins de 3 ans sont accueillis à la crèche Pirouette. On a mis en place un partenariat avec l'hôpital pour prendre en charge ceux qui ont entre 3 et 6 ans à l'IFSI. Ils sont encadrés par les élèves en soins infirmiers. Ceux qui sont au primaire sont partagés entre les groupes Péguy et Cordier. Cela représente entre 10 et 20 écoliers chaque jour.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
Abonnez-vous en ligne en quelques clics
Abonnement La Presse Pontissalienne