La population de la région décroît en 2013 et 2018, celle du Doubs se maintient

L'évolution annuelle moyenne de la population.

Avec 2 807 807 habitants au 1er janvier 2018, la Bourgogne-Franche-Comté rassemble 4,3 % de la population de France métropolitaine. Alors qu’entre 2008 et 2013, la région gagnait encore des habitants, sa population n’a pas augmenté entre 2013 et 2018. Conséquence du vieillissement de la population, son solde naturel est quasi nul sur cinq ans, les décès l’emportant sur les naissances depuis 2015. Le solde migratoire est lui déficitaire depuis près de 10 ans.
Entre 2013 et 2018, quatre des huit départements sont en décroissance démographique. Le Doubs et la Côte-d’Or sont les deux seuls départements de la région à gagner des habitants du fait d’un solde naturel toujours positif lié à la jeunesse de leur population. "Cela s'explique notamment pour le Doubs par la proximité de la Suisse où une population plus jeune vient s'installer pour travailler" explique le directeur de l'I.N.S.E.E..


La croissance démographique est toutefois inférieure à la moyenne nationale. Besançon stagne voire perd des habitants au profit des communes du Grand Besançon. Paradoxal alors que les constructions en logements n'ont jamais été si nombreuses ? "Ce n'est pas parce que l'on construit que la population augmente de suite. Des personnes peuvent quitter un logement insalubre à Besançon pour un neuf, toujours dans la même commune, et il ne faut pas oublier le phénomène de décohabitation. Le nombre de personnes dans les logements ne cesse en effet de diminuer du fait des séparation et des décès" indique l'I.N.S.E.E.. Pontarlier est peu ou proue dans ce cas.

Les évolutions par commune.

Dans la Nièvre, la perte de population amorcée depuis une cinquantaine d’années continue et s’accélère. C’est le département qui connaît le décrochage le plus important de France avec la Martinique. Dans l’Yonne, la déprise démographique date d’une dizaine d’années. Stable entre 2008 et 2013, la Haute-Saône perd désormais des habitants. Il en est de même pour le Territoire de Belfort pourtant encore en croissance de population durant les cinq années précédentes. En revanche, l’évolution de la population est peu marquée dans le Jura et en Saône-et-Loire : stable pour le premier, en légère baisse pour le second.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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