Anne Vignot avait invité les élus du Grand Besançon à écouter les détails du projet.

Une centaine d'élus du Grand Besançon étaient réunis hier soir pour s'imprégner du projet de travaux sur la RN 57 entre Beure et Micropolis. La presse n'était pas invitée, une vingtaine d'élus ont quitté le Kursaal, dénonçant une "mascarade."

Les détails du projet étaient présentés par les experts de la DREAL (photo DR).

Elles sont assez rares les conférences de presse "nocturnes" à Besançon. C'est pourtant à 21h qu'Anne Vignot avaient invité les médias locaux à se joindre à un petit débrief de la réunion qui avait occupé, à partir de 17h30, une petite centaine d'élus de Grand Besançon Métropole afin de connaître, dans le détail, l'ensemble du dossier préparé en profondeur par les services de la DREAL. "L'objectif de cette réunion au Kursaal était juste de mettre au même niveau de connaissance du dossier tous les élus de GBM afin que l'on puisse dans un second temps ouvrir le débat sur ce dossier capital" résume Yves Guyen, 5e vice-président de GBM chargé des infrastructures.

À l'issue de la réunion, à 21h, Anne Vignot avait convié la presse pour un rapide débrief.

Pour certains élus présents, cette réunion n'avait d'autre objectif que d'orienter le débat. "Au moment de résumer certaines interventions, le médiateur qui était là pour animer la réunion a clairement pris parti, alors qu'on nous avait bien dit que le débat était interdit. Cette réunion était une mascarade" résume Ludovic Fagaut, le leader de l'opposition bisontine.
En même temps qu'une vingtaine d'autres élus, il a quitté le Kursaal au milieu de la réunion. Laurent Croizier, pro-RN 57 comme Ludovic Fagaut, estime lui que "la mise à l'écart de la presse donc des citoyens me pose un véritable problème. Les habitants ont droit à l'information, les élus ont le devoir de l'exiger. Je regrette vivement que les échanges et les conséquences négatives qu'aurait l’abandon du projet, évoquées par les élus communautaires et les services de l’État, ne soient pas relayées et portées à la connaissance des habitants" dit l'élu bisontin MoDem.
Anne Vignot écarte toute volonté de censure : "Cette réunion était organisée pour que les élus puissent ensuite voter en toute connaissance de cause. La politique de la chaise vide n'a jamais été une politique efficace" balaie la présidente de GBM.
Le débat entre les élus aura bien lieu, mais plus tard. C'est le 28 juin que le sort de la RN 57 sera scellé lors d'un vote collégial. Si les élus de GBM se prononcent favorablement aux travaux, l'enquête publique "pourra démarrer en début d'année prochaine" note Olivier Thirion, de la DREAL.
En cas d'avis majoritairement négatif des élus grands-bisontins, le projet sera définitivement enterré. "L'État ne vas pas s'engager financièrement dans un projet dont les élus locaux ne veulent pas" confirme la DREAL.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
Abonnez-vous en ligne en quelques clics
Abonnement La Presse Bisontine