Y a-t-il d'autres victimes ?

Un ostéopathe de 29 ans exerçant au centre-ville de Pontarlier est mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Il aurait pénétré avec ses doigts deux patientes en août, caressé une autre. La police de Pontarlier met en place un numéro afin de savoir s'il existe d'autres victimes.

Le commandant Armand Trousseau et le Procureur de la République de Besançon.

L'ostéopathe a-t-il confondu manipulation et attouchements ? L'enquête doit le révéler. Jeudi 7 janvier, le Procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux, et le commandant de Police de l'arrondissement de Pontarlier Armand Trousseau ont évoqué lors d'une conférence de presse la mise en examen d'un ostéopathe (non titulaire d'un diplôme universitaire de médecine) exerçant à Pontarlier dans un cabinet du centre-ville. Âgé de 29 ans, l'homme est soupçonné de deux viols et agression sexuelle en 2020.
"Lors d'une séance le 22 juillet, une femme explique avoir ressenti un acte de pénétration vaginale prolongé, avec les doigts, geste qui l'a placé dans une sidération totale" détaille le Procureur. Deux jours après, elle décide de porter plainte au commissariat de Pontarlier. Une enquête est ouverte. Elle conduit à la garde-à-vue le 27 août de l'osthéo. "Ce dernier conteste les faits et explique qu'il a procédé à des appuis au niveau du périnée" poursuit Etienne Manteaux. Le dossier paraît complexe : c'est la parole de l'un contre celle de l'autre. Puis, les plaintes successives de deux autres femmes interviennent en octobre et en décembre dernier. Une patiente de 53 ans apporte un autre témoignage et dépose plainte : "elle nous dit, en octobre, avoir été pénétrée avec les doigts" précise le parquet. En décembre, c'est une jeune femme de 29 ans qui avait déjà consulté ce praticien sans avoir rencontré le moindre problème explique avoir été caressée dans la zone pelvienne. "Le dossier prend alors une autre tournure, juge Etienne Manteaux. On lance donc un appel à d'éventuelles patient(e)s. Elles peuvent contacter le commissariat de Pontarlier".

"Il n'avait pas recueilli le consentement de ses patientes."

Dans ces trois cas, le professionnel n'a jamais demandé de consentement éclairé comme cela doit être le cas. Seul un médecin ostéopathe - après avoir recueilli le consentement éclairé du patient - est formé à des actes de pénétration dans le cadre de soins.
Mis en examen pour viols et agression sexuelle, il encourt 20 ans de prison. Une des circonstances aggravantes : il agissait en temps que personne ayant l'autorité.

En médiatisant cette affaire, le parquet invite d'éventuels autres patients à contacter le commissariat de Pontarlier au  03 81 38 51 10


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
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