Depuis 2021, la municipalité de Valdahon planche sur l’installation d’un nouveau système de vidéoprotection, en collaboration avec la gendarmerie. Les premières caméras sont en cours de déploiement.

Si Valdahon est loin d’être le nouveau Chicago du Doubs, le centre-bourg est tout de même confronté à une délinquance, notamment routière. Les 10 000 véhicules qui transitent par la commune quotidiennement ne s’accompagnent pas toujours d’un farouche respect du Code de la route. C’est en premier lieu pour réduire ce type de délinquance que la municipalité est en train de déployer un nouveau système de vidéo-protection, le précédent remontant à 2015 était devenu obsolète. “Les caméras fonctionnaient par ponts radio, beaucoup ne fonctionnaient pas ou mal, les images perdaient beaucoup en qualité”, observe Stéphane Lescure, l’élu qui a suivi le dossier.

Le carrefour du centre est régulièrement l’objet de délits routiers qui peuvent s’avérer parfois très dangereux. La municipalité espère que l’installation de nouvelles caméras sera dissuasive

Dans les mois qui arrivent, ce sont donc 23 nouvelles caméras qui vont être installées, le double du précédent système. 21 sites ont été ciblés. “Nous avons réalisé un maillage selon les besoins remontés par la gendarmerie, notamment sur les axes principaux de circulation”, reprend l’élu. D’ici la fin de l’année, les premières caméras seront déployées “en curatif” pour pallier les problèmes au niveau de la circulation, les rodéos urbains et la délinquance en direction de la Suisse et qui transite par Valdahon. “On aide l’effort dans la lutte contre la délinquance. La caméra ne peut pas tout résoudre car on ne peut pas faire de répression a posteriori, il faut que le délit soit observé en direct par la personne habilitée, soit le responsable de la police municipale et le maire. On espère que les caméras soient dissuasives, on ne cherche pas à les dissimuler, bien au contraire”, reprend Stéphane Lescure. Si la vidéo-verbalisation est possible, ce n’est pas l’objet principal de ce nouveau système. Ainsi le rond-point de la rue du Gros chêne ou le carrefour du centre sont concernés.

La prochaine phase en 2024 concernera “du préventif”. Les caméras équiperont les bâtiments publics et notamment les écoles, le périscolaire, la mairie, l’espace Ménétrier, etc. “Ces installations peuvent permettre d’éviter des agressions contre les enseignants, des agressions entre parents, des rapts d’enfants…”, souligne l’élu qui précise qu’une réunion avec le corps enseignant pour expliquer la démarche de vidéo-protection aura prochainement lieu.

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Si le projet remonte à 2021, la municipalité a saisi l’opportunité du déploiement de la fibre dans la commune. Les caméras y sont reliées. “Le réseau est totalement sécurisé, avec un risque de piratage faible”, rassure Stéphane Lescure.

À ce système s’ajoute une caméra mobile qui se recharge grâce au solaire et à l’éclairage urbain. Elle pourra être utilisée selon les besoins du moment, comme pour le marché de Noël par exemple, ou lors des festivités du 14 juillet.

L’investissement dans ce nouveau système de vidéo-protection, auquel il est possible à l’avenir de rajouter des caméras, s’élève à 249 000 euros. Par ailleurs, depuis l’année dernière et la signature de la convention Participation citoyenne avec la gendarmerie, des patrouilles conjointes entre la police municipale et les gendarmes ont lieu.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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