Marie-Thérèse Boiteux récidive. Après “Le secret de Louise”, elle adapte son roman autobiographique “Amer Chocolat” avec la même équipe de passionnés pour créer le film “Robe rose et chocolat”

Son premier passage de l’écrit à l’écran a réuni plus de 6 000 spectateurs dans les salles de la région. C’est globalement la même équipe d’une quarantaine de bénévoles qui s’est attelée à ce nouveau projet pendant un an et demi. « Chacun ayant ses propres activités, nous nous retrouvions seulement pendant les week-ends sur les trois lieux de tournage », déclare l’autrice.

Marie-Thérèse Boiteux, autrice du roman “Amer Chocolat” porté à l’écran sous le titre “Robe rose et chocolat”.

Pour donner corps à ses dialogues, elle s’adjoint les services d’un vidéaste amateur et comédien du théâtre associatif, Yohann Bosserdet. Ce dernier rejoint pour la deuxième fois l’aventure en endossant la mise en scène des acteurs, mais également les prises de vues et de son et le montage de ce long-métrage. « J’ai bien sûr confié à nouveau la musique à mes fils Yves et Joël Boiteux, connus et reconnus depuis 40 ans sur la scène comtoise par leur groupe Lizerne », ajoute-t-elle.

Yohann Bosserdet en plein travail de mise en scène avec ses comédiens amateurs.

« Robe rose et chocolat » s’inspire de son enfance durant la Seconde Guerre mondiale. En automne 1944, à l’aube de la Libération, les conditions de vie pour les enfants étaient devenues de plus en plus difficiles : manque de nourriture, d’hygiène, de chauffage et crainte permanente des bombardements. Alertées de cette dramatique situation, les Croix-Rouges Helvétique et Française parvinrent à convaincre les autorités allemandes d’autoriser une évacuation massive des enfants dans des familles en Suisse. Des milliers d’enfants de la région de Belfort, Héricourt et Montbéliard furent alors évacués en transitant par l’Ajoie et Porrentruy.

Répartis dans tous les cantons helvétiques, les enfants français reçoivent un accueil enthousiaste et chaleureux dans de nombreuses familles, à la faveur de l’action conjointe de la Croix-Rouge suisse (Secours aux enfants), de l’armée fédérale et d’initiatives de bienfaiteurs privés. « C’est ainsi que je fus accueillie à Zurich dans la généreuse famille Burrus et que j’ai pu vivre loin de la peur, réconfortée par la solidarité et la chaleur humaine », se souvient Marie-Thérèse.

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Le film bouleversant raconte la vie de ces 13 000 enfants pendant l’occupation, la triste séparation de leur famille, l’arrivée en Suisse et les quelques mois « sucrés et chocolatés » passés au sein de leur foyer d'accueil. « C’est bien sûr un souvenir de jeunesse marquant, mais ce que je souhaitais avant tout avec ce roman puis ce film, c’était remercier tous ceux qui ont organisé cette action et ces merveilleuses familles qui nous ont hébergés », précise-t-elle.

Les premières projections à Porrentruy, puis Délémont et Boncourt ont eu un grand succès. D’autres séances vont se dérouler dans les mois à venir dans de nombreux cinémas de la région (pour plus d’informations, consulter la page Facebook : Association « La Louise »).

Marie-Thérèse Boiteux apprécie ce moment privilégié d’une sortie de film et confie n’avoir pas de nouveaux projets pour l’instant. « Mais j’ai encore deux ou trois romans inachevés, pourquoi pas en terminer un », tempère-t-elle avec un sourire radieux.


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