Martine et Christian Gouvier mettent en pratique depuis 2006 des techniques de cultures vertueuses pour le plus grand bonheur de leurs clients français et suisses

Christian était couvreur en Suisse et Martine employée dans une usine de Damprichard. Le chômage pour lui et un besoin de retour à la terre pour elle les motivent pour débuter une activité de maraîchage à Thiébouhans en 1996. “Nous n’étions pas du monde agricole et 30 ans en arrière cultiver bio cela faisait baba cool”, se souvient Christian. Sans possibilité d’acquérir de la terre dans leur village, ils décident de s’installer dans la propriété privée “Le Château” à Vaufrey (une imposante maison de maître et ensemble de granges édifiés par la famille de Montjoie au XVIIIème siècle sur un domaine et un parc de 3 hectares). Une formation, suivie d’un parrainage de deux ans aux “Jardins de Cocagne” à Chalezeule leur met le pied à l’étrier. Deux serres de 1 000m², 500m² de petits tunnels et 1 hectare de culture en plein champ deviennent l’univers quotidien du couple. “Nous sommes labellisés “Écocert” (référence française de la certification biologique et environnementale) avec un cahier des charges très strict : aucun intrant chimique, bouillie bordelaise une seule fois par an et des traitements naturels le reste de l’année à base de purin d’ortie, de savon noir et de consoude”, précise Martine. Des contrôles réguliers et inopinés sont réalisés une à deux fois par an par l’organisme de certification. “Nous achetons nos graines issues de l’agriculture biologique et faisons tous nos replants à la main”, ajoute Christian.

Christian et Martine Gouvier dans une de leurs serres à Vaufrey

Depuis le 15 avril s’est ouverte la première période attendue d’activité commerciale, avec la vente en pots à repiquer de ces légumes, fruits et fleurs. Au début de l’été, la production commence jusqu’à la fin du mois d’octobre et sa saison des fleurs de la Toussaint. Salades, tomates, cucurbitacées, haricots, poivrons, aubergines et plantes aromatiques arrivent progressivement à maturité. “Contrairement aux produits de la grande distribution et à l’offre bio étrangère, nos fruits et légumes ont du goût et une bien meilleure conservation”, plaide Martine. Les clients suisses sont nombreux et apprécient en plus le rapport qualité-prix inhabituel dans leurs commerces. Christian complète la distribution par les marchés de Thiébouhans et Saint-Hippolyte. Le surplus est commercialisé par une coopérative alsacienne, qui lui permet d’avoir accès à d’autres productions pour compléter sa gamme.

Vue depuis les serres sur le terrain de culture en plein champ (en contrebas à droite) et sur les bâtiments du château.

“C’est un métier très prenant et face au changement climatique, il faut savoir trouver de nouvelles solutions. Pour contrer la sécheresse qui s’installe, nous ne désherbons plus pour maintenir l’humidité au pied des plantations”, ajoute Christian. Le couple déplore également la surcharge administrative qui s’est installée au fil des ans, surtout au niveau de la P.A.C. (Politique Agricole Commune) européenne, pour en fin de compte ne toucher que très peu d’aide. Pour le couple Gouvier, l’heure de la retraite approche et ils cherchent un repreneur. Idéalement, il faudrait un couple pour recevoir en permanence la clientèle lorsque le conjoint travaille à la production. Du courage et une véritable passion pour le monde végétal seront les clés de la pérennité des “Jardins Biologiques”. “Nous proposons une belle affaire avec un terrain bio labellisé, une large clientèle fidélisée et un outil de travail immédiatement fonctionnel”, conclut Christian Gouvier.

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