Le comité de défense des époux Faivre, ce couple dont la maison est habitable depuis l’effondrement du terrain voisin, ne lâche rien. Un nouvel expert devrait venir en septembre.

"Et maintenant, que fait-on ?"… Accrochée au balcon de la maison des époux Faivre, une banderole interroge les passants. Voilà bientôt trois ans qu’Éric Faivre et son épouse Christine ont interdiction formelle de regagner leur maison du hameau des Bassots, fragilisée par un glissement de terrain survenu le 23 septembre 2022 à l’occasion de la construction d’un lotissement. Trois ans que les experts et les assurances se renvoient la balle pour déterminer les responsabilités entre le promoteur, la commune qui a délivré le permis, et le constructeur. Trois ans qu’ils logent dans une maison qui n’est pas la leur alors qu’ils ont passé quasiment toute leur vie dans le hameau des Bassots. Trois ans qu’ils sont sans aucune réponse de la justice. "Nous avons apposé cette banderole parce que nous ne savons plus quelle méthode employer pour être entendus" note Claude Croissant, président de l’association de défense des époux Faivre. Où en est le dossier ?

Chaque mois, un agent de la commune vient poser un nouvel arrêté de péril imminent pour interdire l’accès à la maison

"Un nouvel expert a été nommé par le tribunal pour ordonner un nouveau carottage du terrain. Il restait à savoir qui paierait cette nouvelle expertise. Cette expertise est nécessaire avant d’envisager de pouvoir remettre le terrain en état" commente Éric Faivre qui ne cache plus son désarroi et son impatience face à cette situation ubuesque.

Claude Croissant (à gauche) continue à soutenir Éric Faivre dans son combat. Sur le balcon, la banderole posée au début de l’été.

Trois ans après les faits, les époux Faivre ne savent toujours pas s’ils pourront un jour regagner leur maison. "Et s’il faut l’abandonner définitivement, qui va les dédommager ?" ajoute Claude Croissant qui préside l’association de soutien aux époux Faivre créée quelques semaines après le drame. "Il paraîtrait logique que le dédommagement soit partagé entre la mairie, le promoteur et le constructeur" ajoute-t-il.

Christine et Éric Faivre habitent un logement provisoire route des Combes à Chaillexon, dont le loyer est pour l’instant pris en charge par le constructeur. Une cagnotte à l’initiative de l’association de soutien a permis de récolter 5 000 euros et sert pour l’instant à financer les différents frais liés à l’envoi de courrier notamment. "Mais je paie toujours les abonnements d’électricité, d’eau, la taxe foncière, le fuel pour mettre la maison hors gel… C’est une situation invraisemblable." À 85 ans, Éric Faivre se fait peu d’illusions. "À mon âge, je n’ai plus beaucoup d’espoir de revenir ici un jour" soupire-t-il.

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