En 2023, Yema fête les 75 ans de sa création. Christopher Bôle, directeur général du groupe Ambre à qui appartient Yema depuis 2009, retrace trois quarts de siècle d’une marque historique qui continue à rayonner la capitale comtoise.

Les origines de Yema dans le Besançon d'après-guerre

Yema fait partie intégrante de l’histoire entrepreneuriale française, d’une tradition et d’un savoir-faire qui existent depuis des centaines d’années. Henry-Louis Belmont a créé officiellement la société en 1948, alors que l’horlogerie française avait quasiment disparu à cause de la destruction de l’outil industriel durant la guerre.

En créant une marque horlogère capable d’avoir une histoire nationale et de faire briller l’horlogerie française à l’international, il a participé activement à la conquête du marché français et des marchés mondiaux. Mais son aventure avait débuté un an plus tôt et en trio. C’est dès 1947, qu’il œuvre, avec Jacques Mercet et Maurice Comte, à la création de cette entreprise horlogère. Les statuts de la S.A.R.L. Yema sont déposés en 1947 et son siège social est situé 49, rue Bersot à Besançon.

Le 7 mars 1947, Yema obtient un permis de construire pour l’édification d’un immeuble à usage industriel 3, rue Paul Bert à Besançon. En septembre 1947, la première usine Yema voit le jour, Henry-Louis Belmont possède 65 % du capital, Maurice Comte 30 % et cinq autres partenaires horlogers se partagent équitablement les 5 % restants.

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L'âge d'or de Yema dans les années 1970

À la fin des années 1970, Yema est la marque horlogère française leader en France et à l’exportation. Le groupe Yema est cédé une première fois à Matra Horlogerie puis à Hattori, le leader japonais de la technologie quartz, en 1988. Redevenue indépendante au début des années 2000, et française en 2004, Yema va connaître des soubresauts jusqu’à sa reprise par le groupe Ambre, en 2009, qui relance, à Morteau, la fabrication de montres iconiques créées 60 ans auparavant par Henry-Louis Belmont.

Le renouveau de Yema avec le groupe Ambre

Pascal Bôle, P.D.G. du groupe Ambre, fait une offre de reprise afin de redonner l’élan mérité à Yema, avec l’ambition de se concentrer sur le travail accompli par son créateur. Il reprend la marque “Yema Maison Horlogère Française 1948” auprès du tribunal de commerce de Besançon et décide d’intégrer son fils Christopher pour créer une équipe spécialement dédiée à Yema.

En 2017, Christopher est nommé directeur général aux côtés de Franck Minost. “Dès mon arrivée dans le groupe Ambre en 2015-2016, je suis tombé amoureux de la marque Yema” raconte Christopher, 30 ans. “Fêter ses 75 ans en 2023 est un événement pour nous. Nous sommes satisfaits de faire perdurer des marques françaises sur notre territoire franc-comtois. Nous travaillons chaque jour pour écrire le futur de la marque. Nous avons réédité des modèles Yema importants comme la Superman, la Flygraf, la Yachtingraf, la Rallygraf. Nous avons monté des partenariats forts avec le Centre national d’études spatiales (C.N.E.S.) pour concevoir une montre, la Spacegraf, conçue pour l’entraînement des vols paraboliques. Mais aussi avec des institutions comme l’Armée de l’air et de l’espace, la Marine nationale ou l’écurie française Alpine Endurance Team récemment à l’occasion des 24 heures du Mans. Ces institutions sont fières d’être liées à une marque française qui produit ponts et platines en France, à Morteau.” Fières d’être associées à une marque qui, à 75 ans, se porte comme un charme.


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