Après plusieurs années d’études et de construction, c’est la grande rentrée pour ce bâtiment qui vient d’être inauguré. Tient-il toutes ses promesses ?
Un projet pour l'inclusion
À l’origine, le groupe scolaire devait faire la part belle à l’inclusion et intégrer les enfants de l’I.M.E. (Institut Médico-Éducatif) de la Fondation Pluriel (A.D.A.P.E.I.). "C’est un projet co-construit avec la municipalité et porteur d’inclusion, dont on est fier", confirme Arnaud Derouet, le directeur du Pôle Enfance et adolescence de la Fondation. “Parents et enfants sont ravis. Ici, on a poussé au maximum le modèle inclusif en intégrant l’établissement médico-social (E.M.S.) au sein de l’école”, poursuit-il.
Les 50 enfants seront accompagnés par 10 éducateurs et une dizaine de professionnels de santé, tout en suivant leurs cours sur place, sans changer de lieu comme auparavant. “J’espère que ce modèle va faire boule de neige, le gouvernement souhaitant la réalisation d’une centaine d’écoles de ce type d’ici à 2027. Et encore merci à Régis Ligier, ses conseillers municipaux et ses équipes techniques, d’avoir pensé et porté ce projet en commun depuis 2016”, se félicite M.
Derouet.
Un enthousiasme partagé
Au détour d’un couloir, Florian et Agathe parcourent la section maternelle, où leur fille entre pour la première fois. “C’est joli et on sent la qualité dans le bâtiment. Ce béton apparent me plaît, ce n’est pas salissant”, souligne le jeune père. Son épouse apprécie particulièrement la bibliothèque et la salle d’art plastiques très lumineuses. Plus loin flâne Yanis qui vient de rentrer en CM2. “C’est super, j’avais vraiment hâte de rentrer” dit-il. D’autres enfants, en visitant l’espace de restauration, se réjouissent devant les friteuses flambant neuves, gage de futurs menus qu’ils apprécient.
Un outil moderne pour les enseignants
Quel est le sentiment des enseignants qui ont activement œuvré au déménagement pendant l’été ?
“Passer de classes vétustes sans connexion internet à ces locaux, c’est un changement radical”, se félicite Carine Corne, professeur des écoles en CE2. Chaque classe dispose d’un tableau blanc connecté et couplé à un rétroprojecteur. Les applications sont infinies. On peut y envoyer un document, un exercice à corriger et les élèves interviennent directement sur le support. “Beaucoup de choses sont automatisées, comme le chauffage ou les capteurs de CO2 qui nous indiquent quand il est nécessaire d’ouvrir les fenêtres pour aérer”, poursuit l’enseignante.
Les salles communes partagées par les trois univers (E.M.S., élémentaire et maternelle) facilitent l’échange et la communication entre tous ces professionnels de l’éducation. “Le bâtiment est à la hauteur de nos attentes, mis à part le renchérissement de 10 % imputable à l’inflation récente. Même les abords étaient prêts pour la rentrée”, constate Constant Cuche, premier adjoint.*
Un ensemble réussi
Plusieurs fois interrogé sur la hauteur des plafonds et la consommation d’énergie qui pourrait en résulter, il rassure : “La chaufferie aux plaquettes de bois spécifique à l’ensemble du complexe offre un système à double flux, économe en combustible.”
La question des frais de fonctionnement revient également dans les conversations des Maîchois. “C’est vrai que nous avons une surface de 3 000 m2 à entretenir, légèrement supérieure à celle de l’ancienne école. Je tiens à rassurer nos administrés, nous n’allons pas embaucher à tout va, mais réorganiser les troupes nécessaires à l’entretien et à l’animation de ce beau bâtiment ainsi qu’à la bonne marche du périscolaire”, certifie Régis Ligier.
Les journées portes ouvertes ont été très fréquentées par les parents, leurs enfants, mais aussi par des habitants de Maîche souhaitant découvrir cette école inhabituelle
“J’ai entendu peu de critiques à cette occasion et je suis conforté dans la volonté affichée par la mairie et la Fondation Pluriel d’intégrer tous les enfants dans le même système éducatif”, conclut le maire de Maîche.