Les enfants de l’école communale Saint-Exupéry ont effectué leur dernière rentrée le 4 mars. Mais pas dans leur école habituelle, qui était fermée jusqu’au 14 mars dans le but d’identifier et de traiter des risques de présence d’amiante. La situation exaspère dans le village.

Le bâtiment de l’école Saint-Exupéry de Valdahon contient de l’amiante dans les murs, les poteaux et le sol. La situation est connue depuis longtemps, par des sources proches du dossier habitant le village. Depuis ces derniers temps aussi, des dalles se décollent au passage des enfants dans certaines salles et dans les couloirs. Une insalubrité qui a de quoi émouvoir les parents qui n’ont pas de réponses à leurs inquiétudes pour le moment. Malgré les diverses demandes d’informations de ces derniers et de la directrice de l’école Saint-Exupéry à la municipalité (en novembre, en décembre, début février et mi-février), rien ne se passe selon ces mêmes sources bien informées au sein de la commune. Selon elles, la municipalité ne prendrait même pas le temps de leur répondre. Un mutisme dont La Presse Pontissalienne peut témoigner puisque ses diverses demandes de rendez-vous ont été ignorées. Cette absence de communication tranche avec l’habituelle facilité qu’a la municipalité à s’exprimer. Elle s’est par exemple empressée, dès que les parents avaient été informés le 15 février de cette situation par la directrice de l’école Saint-Exupéry, de communiquer sur les réseaux sociaux, et par courrier aux parents, pour rassurer. Selon plusieurs Valdahonnais au fait de la situation, elle a indiqué dans un premier temps qu’il n’y avait pas d’amiante, mais que l’école allait tout de même fermer, puis que des travaux allaient être faits.

L’école communale a été fermée jusqu’au 14 mars.

La municipalité répond aux accusations en assurant que des professionnels sont intervenus pour diagnostiquer et évaluer les risques liés à l’amiante. “Mais ce sont des travaux de recouvrement réalisés dans l’urgence” réagissent des opposants à la municipalité. “Ils ont seulement permis de recouvrir les dalles du couloir au rez-de-chaussée. Le problème, c’est que ces travaux provisoires auront coûté la coquette somme de 150 000 euros et que d’autres travaux d’envergure vont devoir quand même être réalisés prochainement. Pourtant, la situation était connue depuis longtemps, des comptes rendus de conseils d’école en attestent. Et quand nous lisons dans le bulletin municipal de mars que la municipalité a hérité de bâtiments vieillissants qui n’ont pas toujours reçu l’entretien nécessaire, autant dire que de tels propos nous mettent en colère. Il faut rappeler que la nouvelle municipalité est en place depuis 4 ans. Elle doit prendre ses responsabilités. Être élu, c’est aussi gérer…”

Exaspérés par cette situation, ils concluent : “Nous aurions aimé échanger sur le sujet avec les responsables de la ville. Mais malgré les diverses demandes de rendez-vous auprès de Madame le Maire Sylvie Le Hir et auprès de Morgan Perrin responsable de la communication, nous n’avons pas eu de réponse.”.

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