La commune rejoint ainsi les 2 457 communes françaises (15 dans le département du Doubs) sélectionnées dans le cadre du plan national “France ruralité”.

Bonnétage a incontestablement bénéficié du dynamisme démographique de la zone frontalière. Le village vient de dépasser la barre symbolique des 1 000 habitants (1 004, pour 714 en 2004). Cette période de croissance s’est accompagnée d’une volonté politique locale de développement, qui va se pérenniser dans les années à venir. Titulaire d’autres mandats électifs, Valérie Pagnot (maire de Bonnétage) reste attentive à ce qui se pratique ailleurs et en tire des leçons pour sa propre communauté. Le label “Village d’avenir” vise à guider les communes de moins de 3 500 âmes dans la réalisation de leurs projets. “Il n’y a pas de financement propre, mais un chargé de mission embauché par l’État nous facilite la vie quotidienne et nous oriente vers les dispositifs et aides existantes”, note l’élue. Elle espère également que ce statut permettra aux autres communautés territoriales de voir avec “bienveillance” ses nouveaux projets à soutenir.

Valérie Pagnot, maire de Bonnétage.

Il lui faut d’abord faire face à la nette progression d’une population jeune et active. Chaque année, une vingtaine de nouveaux enfants arrivent au village et leurs parents s’attendent à ce qu’ils soient accueillis correctement. “Une 7ème classe de primaire a ouvert à la rentrée dernière et notre maternelle comptera 3 classes à la rentrée 2024. Notre pôle enfance subvient aux besoins de cette population avec des structures d’accueils adaptées aux 0-11 ans”, précise l’élue.

Vue aérienne du village de Bonnétage.

Une réflexion a été engagée sur l’urbanisation, la commune ayant une réserve foncière très limitée. “Nous avons ainsi décidé de miser sur une rénovation du bâti existant et des friches industrielles et commerciales potentielles”, pointe Valérie Pagnot. La commune s’est portée acquéreuse de l’ancien magasin en face de la mairie. Désamianté et réhabilité, il abritera les services techniques, la bibliothèque et deux cellules commerciales sur la façade.

“Via l’Établissement Public Foncier, nous allons également reprendre les locaux qui abritaient A.C. Automation (déménagement au Russey au deuxième semestre 2024) avec le projet entre autres d’une maison médicale”, ajoute-t-elle. “En tant qu’élus et citoyens, nous devons nous poser les bonnes questions sur l’impact de notre collectivité sur l’environnement”, poursuit la première édile. La rénovation thermique de l’école et des autres bâtiments communaux passera par une isolation extérieure et un mode de chauffage bio-sourcé. La station d’épuration est équipée de panneaux photovoltaïques, également en projet sur d’autres édifices. Des réserves d’eau seront installées partout où c’est possible. “Le fait d’être labellisé “Village d’Avenir” au cœur de notre Parc Naturel Régional nous amène à réfléchir autrement et à sortir des sentiers battus quant à notre développement futur”, conclut Valérie Pagnot.


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