Mélanie Sprenger a ouvert son salon à Charquemont en octobre. Une bonne nouvelle pour tous ceux qui regrettent un tatouage devenu inapproprié ou gênant !

Une vingtaine de professionnels exerçaient en France en 1980. Se défaisant peu à peu de son image “vulgaire”, le tatouage est devenu une véritable tendance. On estime que 18 % des adultes en France ont sacrifié à cette mode. Pas moins de 15 000 tatoueurs ont “pignon sur rue” et rencontrent leurs clients potentiels dans plus de 3 000 expositions professionnelles partout en France.

Fatalement, il arrive un moment où l’on regrette amèrement un motif qui n’est plus en phase avec sa vie actuelle. C’est là qu’interviennent les détatoueurs. “J’ai moi-même 9 tatouages que je ne regrette pas, mais l’idée m’a traversé l’esprit pendant un rêve d’aider les gens à retirer un tatouage qu’ils ne supportaient vraiment plus”, confie Mélanie Sprenger.

Mélanie Sprenger dans son salon de détatouage de Charquemont.

De nationalité suisse, la jeune femme titulaire d’un diplôme en administration a exercé plusieurs années dans son pays d’origine. C’est après une période d’inactivité qu’elle décide de se former à l’école “Fabulous” pour obtenir son diplôme Hygiène et salubrité. “Ce métier réglementé nécessite une autorisation de l’A.R.S. (Agence Régionale de Santé) et nous pouvons être soumis à des contrôles sur place”, ajoute-t-elle.

Plusieurs méthodes sont disponibles : laser, lumière pulsée ou acide glycolique. “Ces techniques ne sont pas neutres pour la peau, c’est la raison pour laquelle j’ai choisi une méthode naturelle moins invasive”, précise Mélanie. Elle pratique de la même manière que les tatoueurs et injecte dans la peau un sérum aux normes européennes qui fait remonter la pigmentation et la neutralise. Composé de sels, d’extraits d'agrumes et d'aloe vera, cette solution est exempte de produits chimiques et une fois injectée peut continuer à agir pendant une semaine. “Les séances sont plus longues qu’avec un laser, mais il faut garder à l’esprit que c’est la peau qui décide et que l’encre ne se retire pas d’un claquement de doigt”, informe-t-elle.

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Mélanie reçoit ses clients dans un environnement calme et feutré, les met à l’aise et leur explique le travail qu’elle va effectuer ainsi que les composants utilisés, avant de faire remplir une fiche de consentement réglementaire. Elle met un point d’honneur à les revoir au bout d’une semaine. “Je reçois beaucoup de femmes ayant réalisé des tatouages semi-permanents des sourcils, mal réalisés ou qui changent de couleur avec le temps. Je vois également beaucoup de motifs éclatés ou dispersés sous la peau qui deviennent gênants”, détaille-t-elle. Il y a bien sûr les dessins dont les personnes se lassent, ou les mentions à un partenaire qu’on a quitté.

Mélanie travaille également sur des personnes qui souhaitent modifier ou couvrir un tatouage existant pour en réaliser un autre. “J’apprécie la confiance témoignée par mes premiers clients. Je suis ravie d’exercer ce métier d’avenir et passionnant”, conclut Mélanie Sprenger.


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