Une étude d'ATMO Bourgogne-Franche-Comté

Le confinement a fait baisser les taux de dioxyde d'azote, mais les particules fines sont toujours aussi présentes dans l'atmosphère.

La chute est flagrante en ce qui concerne le dioxyde d'azote. (image ATMO-BFC)

ATMO Bourgogne-Franche-Comté, l'organisme régional qui analyse la qualité de l'air en région, a noté suite au confinement une "évolution atypique des niveaux de dioxyde d’azote (NO2). En revanche, les niveaux de particules fines (PM10) semblent peu impactés par le phénomène et montrent une évolution proche de la normale, en tenant compte des conditions météorologiques et de la saisonnalité de ce polluant" note l'association régionale.
Quelles ont les explications de ce phénomène ? "Il est principalement lié aux sources associées à chacun de ces polluants. Le NO2 est principalement lié au trafic routier, qui affiche une baisse très importante en cette période de déplacement limité. Cependant, la circulation des agents indispensables au bon fonctionnement de notre société et aux transports de fret a été maintenue, de sorte que les émissions ne sont pas tombées à zéro. Par ailleurs, les autres sources de NO2, liées aux secteurs résidentiel ou agricole sont restées présentes. De ce fait, la baisse des niveaux de NO2 n’a pas été homogène sur l’ensemble de la région" analysent les spécialiste d'ATMO.
En ce qui concerne les particules fines, ou PM10, et contrairement aux idées reçues, le trafic routier ne constitue qu’une source d’émission mineure. La baisse du trafic routier du fait du confinement n’a donc eu que peu d’impact sur les niveaux observés. "Au contraire, les sources principales en cette saison étant les émissions du secteur agricole et du secteur résidentiel, deux activités ne présentant pas de baisse en période de confinement, les niveaux observés n’ont révélé aucune diminution depuis le confinement" ajoute l'organisme.

Une responsable d'ATMO Bourgogne-Franche-Comté devant la station Prévoyance, dans le quartier Montjoux à Besançon. (photo archive LPB)