"Pour un retour progressif en cours et une réouverture des services universitaires"

Les étudiants sont las. Mardi 26 janvier sur le campus de la Bouloie, des associations ont organisé des mises en scène visant à dévoiler le quotidien des élèves privés de cours. Ce fut l'occasion de retrouvailles.

Romain Hassold, président d'une association étudiante, dans un amphi vide...

"Facultés fermées, étudiants déprimés." Le slogan affiché sur le tableau de l’amphithéâtre de la faculté STAPS à Besançon synthétise le désarroi dans lequel les étudiants se trouvent. Isolés, ils poursuivent avec les moyens du bord leurs études en distanciel. Certains élèves de première année n'ont jamais mis les pieds dans un amphi, d'autres ont décroché depuis longtemps.
Mardi 26 janvier, les associations étudiants de la BAF (Besançon et ses associations fédérées) et la FEBIA (Fédération Étudiante de Bourgogne Inter-Associative) ont organisé des mises en scène "permettant de montrer les conditions de cours dans lesquelles se trouvent les professeurs, les étudiants et la détresse psychologique que cela accompagne" expliquent les associations.

Un cours "fictif" à l'extérieur en respect des règles sanitaires.

"Je vis dans un 18 m2 au CROUS, explique Romain Hassold, en 3e année de STAPS. Je ne suis pas le plus à plaindre mais il faut rapidement que les services universitaires rouvrent. Le restaurant universitaire Lumière n'est par exemple qu'accessible de 16h à 18h... avec des plats à emporter. Pour aller à la BU (bibliothèque universitaire), il faut réserver sa place et c'est compliqué de trouver de la place. On en a marre. Beaucoup d'étudiants souffrent de décrochage ou de précarité financière" indique celui qui est aussi le président de BDE STAPS bisontin, association étudiante qui a participé à cette opération. Les élèves étaient au rendez-vous à l'image d'Elsa, en deuxième année de STAPS. "Je suis retournée chez mes parents mais pour beaucoup d'étudiants, c'est par exemple compliqué de suivre les cours en Wifi au CROUS car les réseaux sont saturés", explique-t-elle.

Ils s'estiment les oubliés de la pandémie.

Désert, le campus de la Bouloie s'est légèrement animé avec ces opérations conjointes visant à demander un retour progressif en classe, pourquoi pas par demi-groupes. "Cela fait du bien de retrouver du monde" dit un autre élève. Parmi les demandes des associations : la réouverture des services universitaires, le financement des services de santé pour les étudiants. "La poursuite d'études doit être un droit fondamental" estime la BAF.  


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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