Le maire Denis Leroux prouve que, même avec des budgets limités, il est toujours possible d’améliorer l’attractivité de cette petite commune de 135 habitants.

Avec un budget de fonctionnement annuel de 120 000 euros, il est difficile de faire des miracles. “Notre situation financière est saine. À l’exception des prêts engagés pour cette réhabilitation, notre endettement plus ancien sera à zéro fin 2024”, précise Denis Leroux, maire du village, vice-président du Conseil départemental du Doubs et président du P.N.R. (Parc Naturel Régional) du Doubs Horloger.

Denis Leroux, maire de Grand’Combedes- Bois dans un des deux appartements créés dans le bâtiment de la mairie.

Peu dépendante de la ressource en bois, la commune pratique une coupe tous les deux ou trois ans qui rapporte entre 15 000 et 20 000 euros. “Pour ce projet, notre première idée était de simplement rénover la salle de convivialité, puis la crise sanitaire est passée par là, mettant ce dossier entre parenthèses”, poursuit-il. En 2020, furent déployées par l’État et les collectivités les grandes mesures de rénovation énergétique et l’équipe de onze conseillers a alors réfléchi à un plan plus ambitieux. “Nous souhaitions malgré tout prendre le temps de la réflexion et ne pas nous précipiter, le but était de mener une opération blanche pour la commune en s’assurant d’un maximum de subventions”, confie Denis Leroux.

La mairie de Grand’ Combe-des- Bois en pleine rénovation.

Dès septembre 2023, les travaux débutent par le rez-de-chaussée (secrétariat, salle du conseil et salle de convivialité). Puis il a été décidé d’utiliser les niveaux supérieurs pour y réaliser deux appartements en duplex de 100 et 85 m2. “La mairie se situe dans le périmètre de sauvegarde de la ferme Purguy figurant à l’inventaire des monuments historiques. L’architecte des Bâtiments de France interdisait toute rénovation énergétique par l’extérieur et l’ajout de fenêtres de toits (Velux), nous contraignant à amener de la lumière par des ouvertures de type chien-assis”, précise l’édile.

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La chaudière au fuel a laissé place à un équipement fonctionnant aux granulés, des panneaux solaires fourniront l’eau chaude. Le budget, de 720 000 euros hors taxes, a été abondé par des subventions du Département du Doubs, de l’État, de la Région et du S.Y.D.E.D. (Syndicat mixte d’Énergies du Doubs). “Le reste à charge pour la commune a fait l’objet d’un prêt sur 20 ans, et les mensualités seront compensées par les loyers des deux logements créés”, assure l’élu. “Non seulement nous réalisons une opération quasiment neutre pour la commune, mais nous offrons aussi deux appartements neufs à loyer conventionné qui manquent cruellement sur notre territoire”, ajoute-t-il. “De toute façon, nous n’avons plus le choix. Nous n’avons plus le droit d’ouvrir de nouveaux lotissements et l’avenir passera par l’amélioration de bâtiments publics ou privés”, constate le maire. C’est Dominique Rémond, architecte à Morteau qui a pris en charge le dossier. Les entreprises, choisies dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres, doivent remettre le chantier au début de l’automne. Denis Leroux espère que cette opération servira d’exemple à d’autres communes souhaitant maîtriser leur urbanisme en réhabilitant des constructions anciennes.


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