Le Barboux avait été cruellement touché par l’orage de grêle de juillet 2022. Les élus ont voulu se tourner vers l’avenir en améliorant le cadre de vie de leurs concitoyens.

“Nous allons bientôt passer la barre des 300 habitants, soit le double des années 1990”, note Dominique Rondot, le maire de la commune. Un lotissement quasi-complet, un autre cours d’aménagement et deux grosses fermes transformées en appartements vont offrir une petite vingtaine de logements supplémentaires. Pourtant, les élus de tout le territoire vont devoir s’atteler à résoudre la quadrature du cercle. La Suisse va continuer à embaucher. Or, ils sont désormais contraints de réduire massivement l’utilisation et l’artificialisation des sols. Les coûts d’achat du foncier, de l’assainissement et de la rénovation de l’ancien ont explosé ces dernières années. “Nous sommes en plus confrontés au problème hydrique, même si nous sommes moins concernés sur le plateau du Russey. Une des premières questions dans le cadre des P.L.U. (Plans locaux d’urbanisme) est de savoir si nous serons capables de fournir de l’eau à nos concitoyens”, ajoute l’élu.

Ludovic Jacoulot (de L.J. Toiture à Morteau qui a participé au chantier), 1er adjoint du Barboux, et Dominique Rondot, le maire du village.

Après avoir réaménagé le centre du village, autour de la mairie et de l’église, pour lui donner un petit côté “urbain”, Dominique Rondot s’est attelé à la rénovation de la salle des fêtes. “C’est une ancienne porcherie dont la toiture a été complètement ravagée par l’orage de grêle. Nous avions le projet depuis plusieurs années d’en refaire la charpente”, note M. Rondot. 

Les deux arches de la charpente en lamellé-collé d’une portée de 15 mètres.

Conscient des difficultés de la sylviculture, le conseil municipal s’est tourné vers l’O.N.F. pour étudier l’utilisation de bois scolytés. “Un bureau d’études nous avait confirmé que les qualités mécaniques étaient préservées et que seuls des défauts d’aspect et de couleur pouvaient survenir”, précise-t-il. L’idée était bien sûr d’utiliser du bois local et de faire travailler des professionnels du secteur. Nicolas Faivre, bûcheron de La Chenalotte, Alain Burgunder de la scierie de Grand’Combe-Châteleu et Charles Gaume de l’entreprise Simonin à Montlebon ont uni leurs savoir-faire. Les poteaux qui soutenaient le bâtiment ont laissé la place à deux arches en lamellé-collé d’une portée de quinze mètres. “Nous avons également utilisé du bois à l’intérieur et à l’extérieur de la salle pour en faire un local chaleureux et original”, note le maire, précisant que la part du bois scolyté sur ce chantier s’élève à 50 %. 

Le bâchage posé après l’orage avait bougé et l’intérieur du bâtiment était fortement dégradé. Ce sont à nouveau des entreprises locales qui se sont attachées à rénover cloisons, peintures, portes, fenêtres, sols et électricité. Grâce aux remboursements de l’assurance et aux diverses subventions obtenues, le reste à charge pour la commune sera limité. “Nous avons un budget annuel de 400 000 euros qui a été largement mis à contribution par cette catastrophe de juillet 2022. Nous devons donc être prudents dans nos dépenses et avons par exemple renoncé à changer le chauffage de la salle des fêtes”, ajoute M. Rondot.

Les élus attendent leurs concitoyens le 17 février pour l’inauguration de cet équipement si important pour le vivre-ensemble.

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