Les quatre hôtels de la famille Chauvin sont fermés

Avec ses quatre établissements fermés, la famille Chauvin attend avec impatience d'en savoir davantage sur les modalités de réouverture d'un secteur d'activité aux abois.

La famille Chauvin attend avec impatience la fin du confinement hôtelier.

Après une saison hivernale qui ne restera pas dans les annales, les professionnels du tourisme jurassien espéraient se refaire une santé aux vacances de Pâques et aux ponts du mois de mai. C'était sans compter sur le coronavirus. "On nous a annoncé à 20h l'obligation de fermer à minuit. C'est brutal et cela laissait très peu de temps pour se retourner. On n'a pas pu anticiper au niveau des stocks",  explique Anne Massard, l'une des trois filles Chauvin aux commandes d'un complexe familial développé sur trois générations.
Dans l'hôtellerie, Pâques sonne souvent comme le début d'une nouvelle campagne touristique. "C'est le coup d'envoi de la saison. On était déjà complet et les réservations s'annonçaient prometteuses en mai." De quoi nourrir bien des regrets en imaginant le nombre de repas et de nuitées qui auraient dû être proposés aux clients en ce printemps particulièrement propice aux sorties.

Une question taraude aussi les restaurateurs installés sur la bande frontalière : à quand le retour de la libre circulation des personnes entre la Suisse et la France ?

La crise sanitaire en a décidé autrement. À Malbuisson, pas d'autres choix que de fermer les quatre établissements et les restaurants gérés par la famille Chauvin. Soit une centaine de chambres vides et 45 salariés qui se retrouvent au chômage partiel. "On n'imagine pas ouvrir un hôtel sans proposer un service de restauration tout comme on pourrait difficilement proposer un service de plats à emporter ici à Malbuisson" poursuit Anne Massard qui enregistre déjà des annulations jusqu'en août. Dans ces circonstances, les Chauvin comme d'autres hôteliers ont suggéré aux pouvoirs publics de les exonérer des droits audiovisuels. Une économie justifiée vu le contexte de fermeture imposé.
Beaucoup d'interrogations se posent désormais sur les dates et les conditions de réouverture. "On veut savoir comment s'adapter pour protéger le personnel et la clientèle. Aujourd'hui, on a encore du mal à se projeter sur la saison estivale."
Une question taraude aussi les restaurateurs installés sur la bande frontalière : à quand le retour de la libre circulation des personnes entre la Suisse et la France ? Dans la famille Chauvin, on garde néanmoins le moral. Le groupe familial est assez solide pour supporter cette fermeture prolongée. "On nous dit que les Français vont privilégier la destination France cet été. On espère qu'ils seront au rendez-vous."


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
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