L’arrivée d’une génération de jeunes distillateurs a bouleversé une tradition qui a longtemps reposé sur des structures historiques. Ce coup de jeune défie toutes les audaces gustatives et technologiques comme en témoigne le nouvel équipement acquis par la distillerie Bourgeois.

Avec son chapiteau en cuivre, sa colonne de séparation équipée de hublots, cet alambic installé au fond de l’atelier dans un espace surélevé et tout de bois vêtu attire immédiatement le regard. Il est beau, c’est indéniable, mais plus encore que le critère esthétique, c’est pour sa polyvalence et la qualité de ces produits qu’il fait la différence. “On pensait rééquiper l’ancien alambic mais on a reçu la visite d’un représentant de la marque allemande Arnold Holstein qui nous a convaincus de franchir le pas. On a été séduit par l’hyper polyvalence de cet alambic qui offre aussi l’avantage d’effectuer une distillation à une seule passe contre deux habituellement” explique Arnaud Bourgeois qui tient avec son épouse Anne-Sophie, la distillerie éponyme.

La distillerie Bourgeois a choisi d’investir dans un alambic haut de gamme de la marque allemande Arnold Holstein.

Cet équipement répond aussi aux attentes d’un couple de distillateurs qui se distingue par sa capacité d’innovation plutôt que par ses volumes. Ici, un projet en chasse un autre. Après le succès du pastis du Jura, élu meilleur pastis du monde en octobre dernier dans le cadre de la Spirits Selection, d’autres projets sont déjà dans les tuyaux avec par exemple des apéritifs à base de menthe, bourgeons de sapin, gentiane. “C’est un vrai plaisir de se diversifier et cet alambic offre beaucoup de possibilités.”

“Avec cet alambic, on obtient une qualité de distillation sur mesure”, confie Arnaud Bourgeois.

Un exemplaire unique en son genre, conçu sur mesure dans une recherche perpétuelle de qualité et d’économie. “On peut récupérer l’eau chaude du bain-marie pour le lavage. La colonne est équipée d’un déflegmateur permettant de réguler la vitesse de distillation et d’un catalyseur qui lui sert à purifier la distillation. Au final, on obtient un produit de qualité incomparable par rapport à un alambic traditionnel”, poursuit Arnaud Bourgeois qui envisage aussi de fabriquer en petite quantité des eaux-de-vie. Une façon de valoriser des fruits tombés à terre ou non récoltés dans les vergers locaux.


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