Cette installation qui alimente en eau potable Montlebon, Morteau et le plateau des Combes a grand besoin d’être remise au goût du jour notamment dans le traitement des matières organiques. Les travaux de réhabilitation sont programmés fin 2024, début 2025.

Situation actuelle de l'usine de traitement

Cette petite station qui traite l’eau de la source de Derrière-le-Mont a été construite en 2002 sous maîtrise d’ouvrage de la commune de Montlebon avec une participation financière de la commune de Morteau calculée au prorata de la population concernée. Cette station est exploitée en régie avec un contrat de maintenance avec la société Gaz et Eaux. Le système de traitement de l’eau associe l’ultrafiltration et le charbon actif, procédé “Crystal” qui permet à la fois de filtrer l’eau et d’abattre le Carbone Organique Total (C.O.T.).

Cette unité d’ultrafiltration commence à montrer des signes de fatigue mais certains de ses composants ne sont plus produits aujourd’hui. La commune de Montlebon souhaite également régler la problématique du C.O.T. qui est régulièrement présente depuis l’arrêt il y a quelques années de l’injection du charbon actif en poudre suite à des difficultés d’exploitation liées à l’inadaptabilité du matériel installé.

Problématiques de la qualité de l'eau

“Aujourd’hui, la qualité de l’eau brute de la source de Derrière-le-Mont est globalement bonne. Notre principale problématique concerne des pics de présence de matières organiques à la suite de fortes pluies. L’eau provient de la montagne qui surplombe la source, c'est un bassin-versant dans lequel cette eau s’infiltre plus ou moins lentement dans le sol karstique, sans ruisseler en surface. Néanmoins, on remarque la présence de dolines, des creux dans lesquels l’eau, chargée en matière organique d’origine tourbeuse et agricole, s’engouffre et ressort rapidement à la source”, explique Kevin Fadin, adjoint au maire de Montlebon.

Nécessité de réhabiliter l'usine

La situation technique de cet équipement est donc critique, d’où l’importance d’engager une réflexion permettant de sécuriser le territoire dans son approvisionnement en eau potable.

Scénarios étudiés

Pour étudier la réhabilitation de la station de traitement, la commune a missionné le cabinet Verdi. Différents scénarios ont été envisagés. L’option d’une rénovation à l’identique n’a pas été validée tout comme la possibilité d’installer un filtre à sable qui ne correspondait pas à la configuration du site.

Solution retenue

“La solution retenue combine le changement des modules de l’unité d’ultrafiltration, l’utilisation de charbon actif en grains et l’installation d’une unité de traitement à l’ozone. Les deux procédés sont complémentaires”, schématise l’adjoint.

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Chiffrage et planning du projet

Le coût du projet est estimé, au minimum, à 1,2 million d’euros. "L’utilisation de charbon actif en grains implique une extension du bâtiment actuel. Il faudra forcément prendre en compte l’augmentation des coûts des matériaux. Les études techniques sont en cours. Cette réhabilitation est menée sous la maîtrise d’ouvrage de Montlebon mais nous travaillons en partenariat avec Morteau notamment sur le montage financier et d’éventuelles subventions”, précise Catherine Rognon, la maire de Montlebon.

Les dates du chantier ne sont pas encore fixées mais il devrait être engagé fin 2024 ou début 2025. “Les travaux se feront quand les besoins en eau potable seront au plus bas. L’unité de traitement continuera bien sûr à fonctionner.”

Autres projets eau de Montlebon

Le dossier du transfert de la compétence eau potable à la communauté de communes du Val de Morteau est toujours d’actualité. La commune de Montlebon continue également l'entretien et le développement son réseau d’eau. “On va terminer en septembre l’adduction en eau potable du hameau des Fontenottes. Cela permettra aussi d’assurer la défense incendie des lieux avec la construction d’une citerne de 120 m3. Nous sommes également en train de réviser notre schéma directeur d'alimentation en eau potable pour mieux connaître notre réseau et déceler les fuites”, note Catherine Rognon.


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