L’adjudant-chef Patrick Birolini en a détaillé les modalités lors d’une réunion publique le 6 mai dernier. Un appel au volontariat a été lancé à cette occasion.
"C’est un vrai plaisir de vous voir aussi nombreux pour cette présentation de “Participation citoyenne”, que nous avons voulu mettre en place avec les autorités", se félicite Régis Ligier, maire de la commune. Cette opération lancée en 2006 est déjà déployée avec succès dans 5 600 communes de France, dont 131 dans le ressort de Montbéliard dont dépendent les brigades de Maîche et Belleherbe. La Gendarmerie Nationale tient à préciser que cette opération n’a rien à voir avec "Voisins Vigilants et Solidaires" géré d’une manière lucrative par une société privée.
"Participation citoyenne" fait l’objet d’une convention tripartite entre la commune, la gendarmerie et la préfecture. Le but est de renforcer la sécurité sur le territoire avec trois objectifs prioritaires : développer une culture de prévention de la délinquance auprès des habitants d'un quartier ou d'une commune, favoriser le rapprochement entre forces de sécurité de l’État, élus locaux et population et, enfin, améliorer l'efficacité des interventions et l'élucidation des infractions. L’objectif principal est de lutter contre les cambriolages et accessoirement les incivilités. "Nous sommes 19 gendarmes pour veiller sur 34 communes et 17 000 habitants sur un territoire très vaste. Nous avons besoin de vos yeux dispersés sur le territoire", constate l’adjudant-chef.
La base du système consiste à disposer d’un référent volontaire dans chaque quartier. Il est connu des résidents, ouvert aux autres, et devient un relais efficace entre la maréchaussée et la population. "Ce que nous demandons, c’est de la discrétion et du discernement, il ne s’agit en aucun cas d’épier ses voisins, de devenir le chef du quartier ou d’organiser des activités de surveillance", ajoute-t-il. Le référent officiellement installé transmet les renseignements dont il dispose dans le respect des libertés individuelles, assiste aux points de situation et sensibilise aux bonnes pratiques en créant du lien social.
Il ne dispose pas du pouvoir de police et n’a, en aucun cas, vocation à appréhender ou poursuivre une personne. Sa mission est de composer le 17 en s’identifiant, puis de décrire les circonstances de l’incident et si possible les individus et véhicules impliqués. Il ne doit pas s’approcher trop près du lieu où se produisent ces faits répréhensibles, mais continuer à observer discrètement jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre. Il lui est également demandé d’éloigner les badauds afin de ne pas polluer le site de l’infraction.
"L’idée est donc de désigner un référent dans chacun des six quartiers de la ville afin de mettre sur pied cette opération et nous l’espérons l’étendre au plus vite à d’autres villages du plateau de Maîche", concluait l’adjudant-chef Patrick Birolini.
Pour postuler : cob.maiche@gendarmerie.interieur.gouv.fr ou 03 81 64 09 56
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