Au CHU Minjoz, la "réa" tombe le masque

Le chirurgien bisontin Séverin Rochet, sur la demande du Professeur Capellier, chef de la réanimation médicale au CHU Minjoz, a réalisé de magnifiques portraits de ses collègues durant l'épidémie. Une action pour les mettre en valeur.

La réanimation adultes est complètement reconfiguré avec l’union des deux réanimations : réanimation médicale et réanimation chirurgicale.

Après le poids des mots, le choc des photos. À elles seules, les cinq images que nous a envoyées Séverin Rochet parlent d'elles-mêmes. Ce chirurgien, photographe animalier amateur, est ému de ce qu'il a vu, vécu. Des images dures mais aussi magnifiques prises dans le service de réanimation du CHU Minjoz "qui symbolisent toute la cohésion d'une équipe" explique le photographe.
Durant plusieurs jours, il s'est intégré au sein du service réanimation de l'hôpital Minjoz à Besançon où les patients Covid sont soignés par un personnel dévoué. "Tout est parti de la demande du professeur Gilles Capellier, chef de la réa médicale, indique le soignant. Il sait que je suis photographe animalier et m'a proposé de venir dans le service prendre des photos pour les soignants. J'ai accepté car en tant que chirurgien, je n'ai pas beaucoup d'opérations à réaliser, seulement quelques gardes par semaine et je me sentais démuni face à mes collègues de réanimation" raconte Séverin que La Presse Bisontine avait rencontré pour la sortie de son premier livre "Si la nature m'était Comté".

Valérie et Julie, deux infirmières. (photo S. Rochet)

La réanimation adulte du CHU de Besançon a vu ses effectifs et ses lits plus que doubler depuis l'arrivée du virus en Franche-Comté. Elle a été reconfigurée avec l’union des deux réanimations : réanimation médicale et réanimation chirurgicale.
Le professeur Gilles Capellier tenait à rendre hommage au personnel et garder une mémoire photographique de ces instants. Ce sera le cas.

(photo S. Rochet)

Séverin le médecin-photographe ne souhaite pas que l'on parle de lui. Pourtant, il admet que cette expérience a changé la vision de "son" métier : "J'ai redécouvert derrière mon objectif le travail de ceux et celles que je ne voyais plus. Voir les infirmières parler à un patient dans le coma pour garder inconsciemment le lien. Cela m'a touché à jamais."

Des regards qui en disent long... (photo S. Rochet)


Isabelle, Clément, Maurianne, Laura et tous les autres membres de la "réa" garderont une trace de leur formidable travail.

Une infirmière, en renfort au service réa, photographiée derrière une vitre. (photo S. Rochet)

Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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