Un des cinq médecins travaillant au cabinet éphémère de Morteau a été mis en examen suite à des agressions sexuelles qu’il aurait commises sur de jeunes patientes. L’enquête se poursuit.

Depuis la révélation de cette affaire par le procureur de la République de Besançon le 5 mars dernier, les gendarmes de Morteau et de Pontarlier, sous la responsabilité du substitut du procureur Alexia Marquis, poursuivent leurs investigations pour tenter d’en savoir plus sur le nombre de victimes potentielles que cet ancien médecin d’Étalans, officiant un jour par semaine dans le cabinet éphémère créé par la communauté de communes de Morteau rue de la Louhière à Morteau, aurait agressées.

“Malgré cette affaire, le cabinet éphémère continue de tourner normalement, avec les quatre autres médecins. Cette enquête ne concerne qu’un seul des médecins et il est suspendu de ses fonctions. Il ne faudrait pas que cette affaire entache la réputation de cette structure qui répond à de vrais besoins de la population locale”, estime Cédric Bôle, le président de la C.C.V.M. à l’initiative de ce cabinet.
Malgré cette affaire, le cabinet éphémère continue de tourner normalement assure Cédric Bôle le président de la C.C.V.M.

Sur le volet judiciaire, plus d’une vingtaine de patientes, “la plupart âgées entre 19 et 30 ans, à part deux femmes d’une cinquantaine d’années” note Étienne Manteaux le procureur de la République, se sont manifestées auprès des enquêteurs, dénonçant les gestes déplacés du praticien, des caresses et des remarques sur la plastique ou la beauté de ces jeunes filles. L’une d’elles a également porté plainte pour viol suite à un acte de pénétration qui aurait été commis en janvier dernier toujours au sein du cabinet. Le mis en cause se défend pour l’instant en affirmant “que ses gestes avaient été mal interprétés mais qu’ils étaient à finalité thérapeutique” ajoute le procureur. Pour ces agressions, aggravées par l’abus d’autorité que conférait au mis en examen son statut de médecin, ce dernier encourt une peine de 7 ans d’emprisonnement. Pour le fait de viol, la peine encourue est de 20 ans. À ce stade de l’information judiciaire, l’enquête se poursuit. La justice avait déjà effectué une quarantaine d’auditions et appelle toute personne qui aurait subi de tels actes à se manifester auprès de la gendarmerie de Morteau.


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