Par deux auteures du Haut-Doubs, Corinne Salvi et Christine Joostens-Egret

"Nos héroïnes ordinaires", c'est le fruit de la nouvelle collaboration de Corinne Salvi au pinceau et de Christine Joostens-Egret à la plume. Un agenda illustré qui présente les portraits de 52 femmes et tout autant de chemins de vie comme autant de piqûres d’optimisme.

Corinne Salvi (à gauche) et Christine Joostens-Egret (à droite) ont choisi dans leur ouvrage des personnes qui contribuent, par une action spécifique ou par leur mode de vie, à rendre celle des autres plus belle. Leur aventure se poursuit à travers une exposition à la chapelle de Mijoux (La Cluse-et-Mijoux) jusqu’au 31 janvier.

Après le succès du semainier flip-book de l’année dernière pour lequel Corinne avait invité Christine à mettre des mots sur ses photos, le livre-agenda baptisé “Nos héroïnes ordinaires” est né de l’imagination des deux amies, qui y travaillent depuis le mois de mars. “Il aura fallu huit mois”, sourient-elles. Un financement participatif permet de couvrir une partie des lourds frais d’impression, puis ce sont des interviews menées par Christine et des portraits croqués par Corinne. “On est très vite tombé d’accord avec Christine”, se remémore Corinne.
Elles ont ainsi choisi 52 femmes au-delà des frontières même, qui ont une belle action, qui s’engagent vis-à-vis de leur entourage ou à l’échelle internationale. “Des relations proches ou, par ricochet, une connaissance de connaissance, des gens connus aussi. Toutes ces femmes ont en commun de l’intérêt pour l’autre et de la bienveillance”, illustre Christine, qui lors de ses entretiens, est toujours sensible à la confiance que lui font ses interlocutrices, quels que soient leur âge, leur parcours. En effet, les femmes dépeintes sont âgées de 27 à 92 ans. “C’est un honneur pour nous qu’elles acceptent de participer”, rebondit la journaliste.

Ou encore Gaétane, qui apprend la langue des signes aux bébés et à leur maman.

Dans cette extraordinaire idée, les co-autrices ont souhaité homogénéiser le contenu en considérant chacune des intervenantes sans échelle de valeur. Chaque texte mesure le même nombre de signes. Tous les visages sont illustrés à l’encre de chine. Et chaque femme n’est annoncée que par son prénom. “Il y a beaucoup d’humanité et de sororité dans ce livre.” Parmi les portraits, elles relatent celui d’Élise, une médecin spécialisée dans l’acupuncture qui passe un tiers de sa vie à soulager de la douleur les civils en zone de guerre, puis celui d’Isabelle, navigatrice et présidente depuis 10 ans de WWF qui lutte pour la protection des écosystèmes. Ou encore Gaétane, qui apprend la langue des signes aux bébés et à leur maman. Et Lélia, femme et collaboratrice d’un photographe de renom international, qui replante la forêt et fait rejaillir les sources au Brésil.
48 autres prénoms au destin passionnant à découvrir au fil de ce livre-agenda, à savourer semaine par semaine en 2021 ou à dévorer d’un coup ! “Ce travail ne présente bien sûr aucun caractère d’exhaustivité. Il souhaite toucher, à travers ces personnalités féminines très différentes, des domaines aussi variés que l’écologie, les soins, l’art, l’information, le sport, l’éducation, l’humanitaire, la culture…”, précisent-elles. Ce n’est seulement que dans les dernières pages qu’est dévoilée l’identité de la personne présentée. Et une 53e héroïne qui n’est autre que la lectrice elle-même, une façon élégante d’inciter tout un chacun à agir, à changer de regard sur le monde.
Édité à 1 800 exemplaires, dont il reste quelque 200 unités, ce livre-agenda imprimé sur deux sortes de papier labellisés FSC, relié par des spirales, est disponible en librairies sur Pontarlier et Besançon et sur libraires.fr. Christine répond aussi aux messages sur : nosheroinesordinaires@gmail.com.
Cette belle aventure, soutenue par Yves Louvrier, maire de La Cluse-et-Mijoux, est à découvrir également dans une étonnante exposition (entrée libre) à la chapelle de Chapelle-Mijoux jusqu’au 31 janvier prochain. “L’exposition dans la chapelle peut être un joli but de balade dominicale”, soumet, pour conclure, Corinne.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
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