L'accès y est autorisé depuis hier, mais dans des conditions très encadrées

L'association Saint-Vincent-de-Paul gère près de 250 jardins familiaux sur le secteur de Pontarlier. Les jardiniers qui trépignaient d'impatience peuvent à nouveau avoir accès à leur lopin de terre.

L'association Saint-Vincent-de-Paul gère près de 250 jardins familiaux.

Avec le beau temps qui persiste depuis plusieurs semaines sur le Haut-Doubs, la tentation de sortir à nouveau les outils de jardinage était forte. Seulement jusqu'ici, le confinement interdisait toute activité de ce type et après plusieurs jours d'imprécisions, les règles sont enfin tombées. "Nous avions eu un message il y a une quinzaine de jours de la préfecture du Doubs selon lequel les jardins pouvaient à nouveau être fréquentés. Dès lors, les gens ont commencé à repartir au jardin. Mais deux jours plus tard, la mairie nous contactait pour annoncer que l'accès était limité à trois heures. Puis vendredi dernier, autre message qui précisait que la limite était fixée à deux heures et à une seule personne à la fois sur une parcelle. Cette règle s'applique donc officiellement depuis ce lundi" résume Marie-France Normand, présidente de l'association Saint-Vincent-de-Paul.
Depuis l'annonce officielle, les jardinier amateurs se sont précipités sur leur parcelle. "Je pense que plus de deux tiers des 200 jardiniers y sont déjà retournés" estime la présidente. Mais attention aux contrôles : certains jeunes qui avaient lancé un barbecue sur leur parcelle ont vite été "rattrapés par la patrouille". "Nous sommes très à cheval sur le respect des consignes ajoute Mme Richard. Certains grognent en disant qu'étant confinés à deux chez eux, ils ne voient pas pourquoi ils ne peuvent pas aller jardiner en couple. Mais c'est bien limité à une personne à la fois" insiste-t-elle.

L'association Saint-Vincent-de-Paul gère la grande majorité des jardins familiaux de Pontarlier. Une tradition qui puise ses origines à la fin du XIXe siècle. "L'origine de ces jardins remonte à 1895. Au départ, ces jardins étaient attribués en fonction des revenus, aux personnes qui n'avaient pas beaucoup de ressources et qui devaient cultiver leur parcelle pour nourrir leur famille" rappelle la présidente.
Aujourd'hui, l'association Saint-Vincent-de-Paul gère 250 jardins à Pontarlier et à Doubs. Elle est notamment propriétaire depuis 1947 des 160 jardins de la Chapelle et a passé une convention avec la mairie et la CCGP pour la gestion des 24 jardins de la ferme Tissot (aux CRL) et de 24 autres jardins situés sur la commune de Doubs entre Hyper U et la maison de retraite. "Nous gérons aussi une quinzaine d'autres jardins au bout de la rue des Lavaux en lien avec l'association Hygiène sociale, ainsi qu'un terrain loué à un particulier du côté du Toulombief, qui abrite une quinzaine d'autres parcelles. Au total, on gère donc 250 jardins" résume Marie-France Richard.

Les tarifs de location de ces jardins restent modiques : ils vont de 10 euros par an pour les moins chers (non équipés) et pour une parcelle de 80 m2, à 55 euros pour les plus chers (avec chalet, récupérateur d'eau...).

Depuis quelques années, l'association Saint-Vincent-de-Paul constate un vrai engouement pour les jardins familiaux "Nous avons de plus en plus de demandes de jeunes. Les jardins familiaux, ce n'est plus uniquement l'affaire de retraités. Après, il ne faut pas oublier qu'un jardin, c'est du travail, et que ça ne pousse pas tout seul !" sourit la présidente.

Le rappel des règles pontissaliennes :

  • 1 personne maximum par parcelle ou terrain attribué
  • Durée maximum de 2 heures
  • Accès uniquement pour des travaux ponctuels de semis ou de ramassage de fruits et légumes
  • Se munir de l'attestation de déplacement dérogatoire, en cochant la case "achats de première nécessité"
  • Respect impératif des gestes barrières

Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
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