Avec une grande majorité des cours en distanciels depuis début novembre, les étudiants ont du mal à apercevoir le bout du tunnel.

Le service de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS) de l’Université de Franche-Comté voit augmenter les demandes, notamment sur l’accompagnement psychologique. Une ligne écoute info est ouverte depuis le 8 mars.

Les étudiants de Psychologie sollicités pour écouter les étudiants en détresse.

Les cours à distance et l’incertitude autour de la sortie de crise pèsent sur le moral des étudiants. “Ils n’en voient pas le bout et sont inquiets pour leur avenir”, relève le Dr Corinne Lesueur-Chatot, directrice du SUMPPS. Au-delà des effets négatifs observés sur les partiels du premier semestre, avec des résultats bien inférieurs aux années passées partout en France, le monde universitaire mesure chaque jour les répercussions psychologiques du contexte sanitaire. “Il y a un épuisement généralisé.

"Beaucoup angoissent pour leur avenir professionnel..."

Les étudiants Bisontins ne font pas exception et sont plus nombreux à solliciter un soutien psychologique. “Les demandes augmentent au fur et à mesure qu’on avance dans la crise (+10 % sur le mois dernier et +20 % par rapport à l’an dernier). Beaucoup angoissent pour leur avenir professionnel et se demandent ce que vaudra leur diplôme. Il y a aussi la difficulté à trouver des stages.

Lors du premier confinement, le service avait continué de fonctionner à distance. Aujourd’hui, les rendez-vous peuvent se faire en présentiel, en visio ou par téléphone. Depuis ce mois de mars et en écho aux besoins nationaux, l’équipe s’est vue dotée d’un poste supplémentaire de psychologue à temps plein pour un an, en plus de celui déjà existant. Il se partagera sur le secteur de Belfort-Montbéliard au sein de la Maison de l’adolescence, avec qui une convention est signée.

Du mal-être à la dépression, jusqu’aux idées suicidaires.

Un renfort bienvenu pour lutter aussi contre l’isolement des étudiants. “Certains n’ont presque pas connu le campus, aussitôt passés en distanciel après la rentrée.Le soutien apporté est aussi bien ponctuel que prolongé.Cela va du simple mal-être à la dépression, jusqu’aux idées suicidaires, même si ce n’est pas la majorité des cas”, résume le Dr Lesueur-Chatot.

Pour mieux les accompagner, l’État vient de mettre en place un chèque psy étudiant, “adapté à ceux qui ne se trouvent pas proches du campus et de notre service.” Il peut être prescrit par un médecin généraliste et donne droit à trois consultations auprès d’un libéral (sur une liste fournie par le ministère de la Santé). En complément, l’UFC a ouvert récemment une ligne d’écoute et de conseils, tenue par des étudiants en Master 2 psychologie. Accessible du lundi au samedi de 10 heures à 15 heures et de 18 heures à 20 heures au 03 81 66 55 66. Enfin, les étudiants peuvent également solliciter le Centre médico-psycho-pédagogique de la rue Chifflet, indépendamment de l’Université.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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