Sous l’impulsion des docteurs Stéphane Robardet et Franck Maréchal, une large équipe de professionnels de la santé travaillent à cet objectif très attendu par la population.

Les M.S.P. (Maisons de Santé Pluri-professionnelles) sont un mode d’exercice coordonné conçu par des praticiens de la santé autour d’un projet commun. Ces structures assurent des activités de soins sans hébergement et participent à des actions de santé publique, de prévention et d’éducation à la santé. “En étant à l’origine de ce projet, les docteurs Robardet et Maréchal font preuve d’une vision à terme de leur pratique”, estime Marie Nézet, chargée de mission santé au P.N.R. du Doubs Horloger.

Une étude commune avec la C.C.P.M. (communauté de communes du Pays de Maîche) est réalisée en parallèle en vue d’attirer de jeunes professionnels sur le secteur. Ces M.S.P. les séduisent en répondant à leurs nouvelles exigences. L’image du médecin de famille toujours disponible a vécu. Les nouvelles recrues en milieu rural souhaitent un rythme d’activité raisonnable, une rotation dans les gardes, une mutualisation du secrétariat et de l’administratif, ainsi qu’un endroit agréable et bien équipé pour exercer. Ils apprécient également le fait de ne pas être isolés et de pouvoir solliciter l’avis de leurs aînés, afin de sécuriser leurs diagnostics et pratiques.

Visite par l’équipe de Saint-Hippolyte de la M.S.P. de Baume-les-Dames (C. Huet-infirmière Asalée, L. Ghiordun, dentiste, N. Sablonnière, C. Graber, A. Nicod, M. Bucher, E. Franchin (infirmières), J. Carbonnier, ostéopathe, A. Blessemaille, médecin, S. Robardet, médecin et P. Saguin, pharmacien). Absents : F. Maréchal-Médecin et C. Loslier, sage-femme.

Travailler en groupe permet également de prendre en charge d’une manière plus efficace les cas complexes. “Depuis novembre dernier, nous avons organisé des réunions de travail efficaces. Petit à petit la plupart des professionnels du secteur de Saint-Hippolyte rejoignent le projet”, précise Marie Nézet.

Une sage-femme exerçant en Suisse viendrait s’installer dans cette nouvelle Maison de Santé. “Nous ne voulons pas refaire les erreurs du passé. Bien souvent les projets émanaient des collectivités qui construisaient des locaux sans réelle étude préalable des besoins et on se retrouvait rapidement avec des établissements surdimensionnés ou insuffisants”, poursuit-elle.

L’équipe travaille donc pendant 6 mois sur un cahier des charges et un projet de santé adapté au territoire. Tous les aspects doivent être traités : organisation et structure juridique, implantation géographique, accessibilité, continuité et permanence des soins, organisation des tâches en équipe et coordination avec les structures extérieures. Dans le même temps, un diagnostic territorial est réalisé. Il permet de cerner l’offre existante et prévisionnelle, les caractéristiques socio-démographiques de la population, les conditions d’accès aux soins…

Publicité

À l’issue de cette période cruciale de réflexion, le projet sera examiné par l’A.R.S., à qui revient la décision de le labelliser. “La M.S.P. de Saint-Hippolyte aura alors accès aux divers financements institutionnels de manière à supporter un poste de coordinateur de la structure”, ajoute Marie Nézet.

Il ne restera plus qu’à régler le problème du local qui accueillera cette équipe de professionnels de la santé. Au vu de l’intérêt du projet, nul doute que les élus et partenaires locaux sauront trouver une solution adéquate.


Cet article vous est proposé par la rédaction du journal C'est à dire, distribué à + de 30 000 exemplaires sur le Haut-Doubs.
Pour devenir annonceur et booster votre visibilité, cliquez sur l'image ci-dessous
Publicité journal C'est à dire