En automne dernier un obus de 12 kg avait été retrouvé dans un colis à Saint-Priest dans le Rhône. Suite à une enquête du SEJF Service d’Enquête Judiciaire des Finances à Dijon, sa provenance a été découverte.

Les armes réquisitionnées au domicile du contrebandier seront détruites.

Lundi dernier, le suspect principal d'une affaire de contrebande d'armes domicilié à Besançon, a été interpellé  par les forces de l’ordre. “Un stock impressionnant d’armes de catégorie A, B et C a été retrouvé dans sa maison” indique le procureur Étienne Manteaux. Dans la longue liste des armes retrouvées, 28 armes de guerre dont quelques obus non percutés et donc potentiellement explosifs, 18 armes de catégorie B et 18 de catégorie C.

L’homme qui a été condamné à 7 mois de prison avec sursis et à 15 ans d’interdiction de port d’armes après avoir plaidé coupable, est un passionné d’armes anciennes et avait monté son business de revente d'armes sur internet “pour arrondir ses fins de mois”. Il aurait revendu pas moins de 250 pièces dont des armes et des munitions. Selon sa déclaration, une partie des obus vendus auraient été collectés dans le Doubs à l’aide d’un détecteur de métaux. Alors qu’une partie de son activité, à savoir la revente d’armes de catégorie D, aurait pu être légale, la sanction est d’autant plus importante que même cette part n’était pas déclarée. Au final l’individu a été condamné pour acquisition et détention d’armes de catégorie A et contrebande de marchandise dangereuse pour la sécurité publique.

Malgré l'ampleur du stock confisqué, le procureur se veut rassurant “ce sont des armes anciennes qui ne prêtent pas à un usage immédiat et qui sont plutôt demandées par les collectionneurs”. Une enquête approfondie devrait s'ouvrir pour connaître l'identité et le profil des acheteurs.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
Abonnez-vous en ligne en quelques clics
Abonnement La Presse Bisontine