Cette réglementation impose aux communes un travail de zonage complexe et impératif. Heureusement, le P.N.R. va pouvoir aider les élus dans cette nouvelle mission.

Roland Martin, maire de Charquemont, présente ce document réglementaire émanant de la préfecture. “Nous avons eu une première réunion d’information à l’automne avec un délai fin 2023 pour rendre nos travaux. L’Association des Maires du Doubs est parvenue à obtenir un délai supplémentaire d’un an”, précise-t-il. “Il est évident que ce travail est compliqué pour les élus, d’autant plus que les petites communes ne disposent pas des ressources humaines nécessaires. D’autre part, il était souhaité par la préfecture une certaine homogénéité des données au niveau de chaque territoire”, déclare Inès Maire-Amiot, chargée de mission Transition Énergétique et Mobilités.

Cartographie des enjeux paysagers et biodiversité à Charquemont.

Sa mission tient en trois mots : accompagner, coordonner et planifier, et elle s’est appuyée sur une opération similaire qui s’est déroulée dans le P.N.R. du Morvan. “C’est une opportunité pour travailler avec les élus sur le concept de territoire à énergie positive à horizon 2050 : baisse drastique des énergies fossiles, sobriété énergétique et efficacité des installations du renouvelable”, ajoute-t-elle.

Quelles sont les pistes étudiées sur le territoire ? L’éolien serait un faible enjeu du fait de son impact sur les paysages et la biodiversité, sans parler d’une forte opposition du public. La géothermie resterait anecdotique au vu de sa complexité et de son coût de mise en œuvre. Il en serait de même pour la méthanisation, difficile à mettre en place par manque de matières disponibles à traiter toute l’année (fumier, lisier, matières organiques…). L’hydraulique est déjà fortement implanté et le réchauffement climatique a un impact direct sur les prévisions futures de débit des cours d’eau.

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Le principe des réseaux de chaleur à l’échelle des communes, alimentés par biomasse, plaquettes ou granulés, sera à privilégier. “Cette solution a en plus l’avantage d’utiliser les ressources locales des communes”, note la chargée de mission. Un travail important sera donc à mener sur le photovoltaïsme. “Bien sûr, on ne parle pas d’installation solaire au sol consommatrice de terrains agricoles”, ajoute Inès Maire-Amiot. L’idée est d’inventorier les zones dégradées, comme des anciennes carrières ou des terrains déjà artificialisés ou incultes. La couverture des parkings publics et privés permettrait la production d’énergie ainsi que la protection des véhicules, été comme hiver. Enfin, nombre de bâtiments publics offrent de très larges surfaces utilisables pour l’installation de panneaux.

Le P.N.R. s’est adjoint les services de Léa, stagiaire de l’Université de Franche-Comté. Géographe en aménagement du territoire, elle se chargera des différents niveaux de cartographie. Une fois les propositions des communes élaborées, leurs maires pourront informer le public et en délibérer. Puis viendra la phase de concertation territoriale avant l’agrégation des éléments recueillis au niveau régional puis national.


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