Les élus mortuaciens ont validé une nouvelle augmentation du taux de fiscalité locale de 2,5 % pour boucler un budget communal de plus en plus contraint. Le maire s’en explique.

Avec 2,5 % d'augmentation votée dans son budget 2024, la Ville de Morteau engrangera dans ses caisses 100 000 euros supplémentaires. Indispensable pour boucler un budget global de 8,2 millions d'euros dans un contexte inflationniste auquel aucune collectivité n'échappe. Cette hausse d’impôt servira notamment à financer l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires décidée par l’État, pour les 65 agents équivalents temps plein employés par la Ville. Mais ne permettra pas, loin de là, de couvrir les autres augmentations de dépenses, notamment celles liées au coût de l’énergie.

Entre 2023 et 2025, les estimations concernant la hausse des coûts d’énergie (gaz et électricité) devraient avoisiner le million d’euros, 450 000 euros pour cette seule année 2024. Dans ce contexte, “nous n’avions d’autre choix que de décider cette augmentation de la fiscalité locale, comme l’année dernière” justifie le maire de Morteau Cédric Bôle qui note “qu’en 20 ans, c’est seulement la quatrième hausse de la fiscalité à Morteau.”

Parmi les projets ajournés, la réhabilitation de la gare routière vers les gymnases.

En plus d’avoir à affronter la hausse des coûts de l’énergie et l’augmentation du point d’indice de ses agents, le budget 2024 de Morteau doit aussi absorber la forte baisse des droits de mutation (ce que perçoit la commune quand un bien immobilier se vend) due à la santé chancelante du marché de l’immobilier depuis l’an dernier. La baisse de recettes liées aux droits de mutation est estimée entre 100 000 et 150 000 euros pour cette année.

Alors pour pouvoir boucler son budget 2024, en plus de devoir augmenter sa fiscalité et de tenter de réduire ses dépenses courantes, Morteau a également décidé de baisser l’ampleur de ses investissements afin de préserver une capacité d’autofinancement correcte tout en ne creusant pas son endettement.

Le seul grand projet d’investissement que la Ville consentira à mener dans son exercice 2024 concernera la rénovation de la salle des fêtes. D’autres projets seront décalés, certains en 2025, d’autres au prochain mandat. “Par exemple, nous décalerons notre projet de rénovation de la gare routière située au niveau des gymnases” illustre Cédric Bôle. “Tout comme certains travaux d’aménagement prévus du côté du stade et de la Nautique.” Un autre projet devrait néanmoins être lancé l’an prochain, ce sont les travaux de réhabilitation de l’entrée de ville, côté Villers-le-Lac.

Après le vote du budget 2024, le maire de Morteau reste très prudent pour les prochaines années. “Ce qui nous questionne le plus pour la suite, c’est le désengagement de l’État vis-à-vis des collectivités locales. Nous gardons évidemment intacte notre volonté de conserver une dynamique communale qui contribuera à l’attractivité de notre commune, mais il devient de plus en plus compliqué de monter un budget dans ce contexte.”

Pour Morteau, sur un total de recettes de 8,2 millions d’euros, la fiscalité locale représente 3,5 millions d’euros.

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