À 80 ans, le Pontissalien vient de réaliser la grande traversée des Alpes à pied. 620 km entre la Haute-Savoie et Nice à la force des mollets. En pleine forme, ce globe-trotter a encore bien d’autres projets en tête.

La plupart des randonneurs font ce périple en 43 étapes. Pour lui, ce sera en 30 jours, et 28 étapes seulement ! Et quelles étapes ! Jusqu’à 28 km et près de 2 000 m de dénivelé positif à avaler en une journée. Pour Robert Bettinelli, non seulement ce n’est pas une souffrance, mais un réel plaisir que de parcourir les sentiers du monde.

Randonneur chevronné, le Pontissalien Robert Bettinelli est membre du C.A.F. de Pontarlier depuis une cinquantaine d’années.

À 80 ans, son appétit de découvertes est insatiable. C’est en solitaire qu’il a accompli ce récent périple à travers les Alpes, juste accompagné de sa petite-fille Marie-France durant la première semaine. “Marcher seul n’a jamais été un souci pour moi. Je ne me sens jamais seul en montagne” observe l’alerte octogénaire dont l’endurance en a étonné plus d’un pendant ce parcours qu’il a effectué du 13 août eu 12 septembre dernier. En un mois, le Pontissalien aura avalé une cinquantaine de cols alpins pour plus 60 000 m de dénivelé total à la seule force des mollets, de refuge en refuge, en bravant la pluie, les grosses chaleurs, le manque d’eau ou encore la neige en haut de certains cols.

Un randonneur expérimenté

Ses mollets, il faut dire qu’il les a toujours bien entraînés. Ce grand sportif, ancien lutteur - il a été champion de France junior de lutte - est un des piliers du C.A.F. de Pontarlier, le club alpin dont il fut d’ailleurs président pendant cinq ans et avec qui il randonne toujours chaque semaine. Au sein du C.A.F., il a formé des dizaines de randonneurs aux subtilités de l’orientation et de la rando en montagne.

Un globe-trotter infatigable

Le randonneur pontissalien est aussi un grand amateur de volcans. “J’ai déjà emmené des dizaines de personnes au sommet de l’Etna, du Stromboli, de Vulcano et de bien d’autres volcans en Amérique du Sud, à La Réunion, en Islande ou en Guadeloupe. D’ailleurs, je compte bien retourner dès l’année prochaine au sommet de l’Etna. Je n’y suis pas retourné depuis le Covid et ça me manque...” confesse le globe-trotter.

Robert Bettinelli lors de sa récente épopée à travers les Alpes le mois dernier.

Une passion pour l'astronomie

Et comme si ça ne suffisait pas, Robert Bettinelli est également un astronome passionné. C’est lui qui a réalisé la coupole de l’observatoire de la Perdrix à Hauterive-la-Fresse. Ses découvertes et ses photographies de comètes ont même valu à l’observatoire de la Perdrix d’être référencé sur le site de la N.A.S.A.

Toujours de nouveaux projets

À 80 ans passés, Robert Bettinelli n’a pas encore étanché sa soif de découvertes et de voyages, loin de là. “Je rêve retourner l’an prochain au Pérou sur les traces d’un second Macchu Picchu découvert il y a quelques années, mais qui n’est accessible qu’à pied au prix de gros efforts” indique le sportif.

Mais qu’est-ce qui pousse l’octogénaire à toujours reprendre ses bâtons de marche ? “Dans la vie, j’ai remarqué que les gens se mettent parfois des freins pour beaucoup de projets. Mais il faut y aller ! Et c’est une fois qu’on entame ces projets qu’on peut se dire si c’est possible de les réaliser ou pas. Il ne faut pas renoncer d’emblée !” Une belle leçon de vie.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
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