Une plongée spectaculaire dans le passé laborieux des meuniers.

À nouveau accessible pour cet été, ce site unique en Europe adopte un protocole de visite qui assure la protection des visiteurs et du personnel. Une nouvelle exposition temporaire est à découvrir.

Suisse voisine. Les moulins souterrains n’ont rien perdu de leur attractivité
Ce site spectaculaire est aménagé sur plusieurs niveaux (photos G. Perret).

Les moulins souterrains du Col-des-Roches sont ouverts toute l’année. Le printemps est marqué par la visite de nombreux scolaires et des groupes. Sauf qu’en 2020 ce musée communal est resté portes closes du 15  mars au 19 mai. “On a été pénalisé et depuis la réouverture, on reçoit beaucoup de visites individuelles, notamment des Suisses alémaniques”, explique Caroline Calame, la conservatrice d’un site qui emploie cinq permanents et une dizaine d’auxiliaires en saison estivale.
Ces moulins souterrains ont été aménagés il y a 400 ans. Les installations ont été agrandies au fil du temps et connurent une intense activité jusqu’à la fin du XIXe siècle. Sur place, on peut admirer la reconstitution d’un moulin à farine, sur plusieurs étages, qui fonctionne toujours à l’énergie hydraulique. L’exposition permanente présente l’histoire du site ainsi que ses thèmes essentiels  : agriculture, meunerie, boulangerie, énergie hydraulique, électricité, frontière… Car en 1898, ces moulins furent reconvertis en abattoirs qui servaient au contrôle sanitaire du bétail importé de France. Les carcasses d’animaux abattus étaient jetées en bas de la grotte qui servait alors de dépotoir. Gravement pollué, le site sera fermé en 1966.

“Avec la crise sanitaire, on a adapté une configuration spécifique.”

Quinze années seront nécessaires pour le réhabiliter dans son état actuel. “Avec la crise sanitaire, on a adapté une configuration spécifique. On ne fait plus de visites guidées. Elles sont supprimées jusqu’à nouvel avis. Les personnes utilisent donc des audioguides qui sont désinfectés après chaque visite”, poursuit la conservatrice. Les visites guidées sont toujours d’actualité pour les groupes sous réserve de respecter les consignes. Le port du masque est alors obligatoire. “On a déjà assoupli le dispositif depuis le 19 mai. On est passé de 4 à 30 personnes par groupe. Le personnel est enchanté de reprendre le travail.”
Caroline Calame comptait beaucoup sur la réouverture des frontières et le retour des Français qui représentent 20 % des visiteurs. Les moulins du Col-des-Roches attirent en moyenne 20  000 visiteurs par an.

Suisse voisine. Les moulins souterrains n’ont rien perdu de leur attractivité
Avant sa réhabilitation, il a longtemps servi de décharge pour les carcasses d’animaux !

Une nouvelle exposition autour des grandes découvertes

Au XVIIIe siècle, l’Europe est fascinée par l’idée de progrès. Une immense soif de connaissances se répand dans les élites européennes stimulées par les avancées scientifiques et technologiques, la découverte des mondes lointains ou les grands débats philosophiques, littéraires, sociaux, économiques et politiques. Le livre et la presse deviennent d’incontournables vecteurs intellectuels. En étudiant l’activité des deux éditeurs romands, F.-B. De Felice à Yverdon et Samuel Girardet au Locle, cette exposition des moulins souterrains retrace l’impact régional de ce mouvement européen.


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